Anne Etchegoyen passe la plupart de ses semaines à Paris, et ses week-end chez elle, au Pays Basque. Ce qui prouve déjà un vrai sens pratique dans l’exercice de sa carrière, et dans son ouverture d’esprit.
Cette chanteuse n’est pas régionaliste, mais fière de son Pays Basque. Elle le chante depuis plusieurs années, elle en parle avec un accent qui fleure bon, et porte sur ses épaules l’organisation de la grande soirée L’Olympia fête le Sud-Ouest.
Rencontre à Paris, pour parler du Sud Ouest de la France, au Starbuck Coffee d’Odéon... Au carrefour des cultures.
Quel était l’idée, le but de cette soirée musicale ?
Le but c’était de mélanger proposer un tour assez exhaustif de ce qui se fait culturellement dans le sud-ouest, mais surtout, à la base, c’était d’inviter des gens avec qui j’ai travaillé, au fil des albums. Ce qui donne quelque chose d’assez éclectique.
Quand est venue l’idée de ce concert ?
L’idée est venue quand j’ai sorti ‘Patchamama’. Et après on a un peu ouvert l’affiche aux artistes basques.
Pourquoi l’Olympia ?
Parce que c’est la scène mythique, c’est un rêve pour moi de faire cette scène là.
Un tel concert est-il facile à organiser ?
Facile à organiser, je n’irai pas jusque là. Mais quand on sait ce qu’on veut faire, et qui on veut inviter, ça va. Ensuite il faut caler les déplacements...
Vous êtes en autoproduction ?
Oui, les concerts sont autoproduits, les albums aussi, et on signe avec un label à Paris, pour une co-production et une distribution chez Sony BMG.
Comment va se dérouler la soirée ?
On va commencer normalement tous ensemble, et puis après chacun va défiler. Je dirai que la première partie est plus traditionnelle, dans le sens où ce sont les chanteurs basques qui entameront le spectacle, en première partie. La suite sera plus ouverte, notamment par rapport à mon travail avec les Nubians ou les gitans. Mais je ne considère pas qu’il y a une première partie et une deuxième partie, c’est qu’il fallait un entracte. Mais on commence tous ensemble.
Vous allez chanter avec chaque artiste ?
Je ne chante pas avec Pampi Laduche ni Pascal et Peio, sauf sur le premier titre où ils interviennent un petit peu ; sinon, je chante avec chacun d’entre eux.
Combien d’artistes en tout sur scène ?
On a calculé une soixantaine. Les choeurs d’hommes représentent déjà 40 personnes, plus nous, plus les musiciens...
Connaissez-vous le niveau des réservations à ce jour ?
Pas exactement, mais je sais que ça se remplit bien... Je ne veux pas le savoir précisément par superstition, mais ça se remplit bien.
Si cela fonctionne, d’autres projets de ce type sont envisageables ?
C’est un peu trop tôt pour en parler, mais c’est vrai qu’on aimerait bien faire des plateaux à Bordeaux, Toulouse...
Vos projets de concert après l’Olympia ?
Je pars en Argentine à la mi-avril, et normalement le disque et le DVD du concert, plus un reportage sur NT1 et RTL9, un documentaire sur ma rencontre avec les Nubians, notamment. Ensuite, un autre album...
L’Argentine, comme cela s’organise ?
J’ai un contact là bas maintenant, une journaliste, qui me trouve des concerts.
Quelques mots sur l’album ‘Patchamama’. Est-ce qu’il se vend bien ?
On est content. On a pas les chiffres précis pour l’instant, mais ça a bien démarré, c’est plutôt bien.
Comparé au précédent ?
‘Patchamama’ date d’il y a six mois, alors que le précédent on a les chiffres sur trois ans. Mais apparemment il est bien parti, c’est à peu près pareil pour l’instant.
Est-ce que cet album a marqué une étape particulière ?
Oui, très influencé par l’Amérique Latine, les voyages, les artistes du folklore argentin...
Que les chants soient basques, français ou espagnols, ce n’est pas de la musique traditionnelle, mais une culture revisitée avec des arrangements plus classiques, plus acoustiques
Vous connaissez déjà certaines couleurs du prochain disque ?
Peut être un peu plus de français. Il y en a toujours un peu, mais sans doute plus sur le prochain.
Parlons du clip, votre premier vrai clip : quels souvenirs de tournage ?
J’en garde un très bon souvenir, même si je me suis blessée dans les rochers... Les deux réalisateurs ont été supers. Deux jeunes qui venaient de monter leur boite. On a bien sympathisé, je me souviens qu’on attendait une lumière certaine en haut de la corniche, on a bu un petit apéritif à 9 heures du soir...
Combien de jours de tournage ?
3 jours. En fait 2 jours intensifs, et un jour pour rajouter quelques petits plans.
Comment vous positionneriez vous dans le paysage musical ?
Ma volonté est dans l’ouverture, je ne me situe pas dans la chanson traditionnelle. Je ne fais pas que du chant basque, il faut toujours être fier de sa culture d’origine, mais surtout s’ouvrir et voir ce qui se passe ailleurs. |