Ca y est ! Cette fois c'est fait ! La saison des concerts a enfin repris. Première
affiche quasi-immanquable de ce début d'année, les
Super Furry Animals sont de retour à
Paris à la Maroquinerie. Salle comble, public impeccable,
quoique quelque peu lassé cependant par plus d'une heure
trente d'attente dans le froid.
Fort heureusement toutes ces petites misères tombent vite
aux oubliettes une fois les cinq gallois arrivés sur scène.
La première partie du show est logiquement consacrée
à l'interprétation de leur excellent dernier-né
Phantom Power.
Les titres s'enchaînent sans le moindre break, diverses animations
visuelles projetées à l'arrière de la scène
complètent le tableau. De son côté, le jeu de
scène reste dans un premier relativement discret avant que
Gruff Rhys ne revienne chanter affublé
d'un casque d'astronaute (?) suivi par un enchevêtrement de
guitares à la Blue Oyster Cult.
Sans pourtant vouloir jouer au vieux nostalgique, force est de
reconnaître que les trouvailles et ajouts electro ornant la
première moitié des titres, s'avèrent vraiment
stériles, plombant inutilement certaines compositions mais
les amputant avant tout du son noisy-psyché faisant la marque
de fabrique du groupe. Fort heureusement, la fin du set sera dédiée
à une relecture fort réussie de succès plus
anciens ("Calimero" en tête)
avant un intermède technoïde des plus pénibles
assuré par le claviériste.
Histoire de ne pas faillir à leur réputation de groupe
complètement frappé, lors du rappel, les cinq musiciens
reviennent habillés en yetis, achevant en play-back leur
dernier titre avant de disparaître quelques minutes plus tard.
La fin du set sera prononcée via écran interposé
par un des musiciens (?) écrivant "merci" puis
"fin" sur sa main à l'aide d'un marqueur.
Clôture aussi inattendue que farfelue, complètement
à l'image d'un groupe qui n'a pas fini de surprendre. |