On avait laissé De Rosa nous accompagner longtemps en 2007 avec leur premier album Mend, sorte de mélange doux amer de folk et de post-rock. Le deuxieme album des écossais, signés comme il se doit sur Chemikal Undeground, arrive enfin en ce début 2009 et c'est, disons le tout de suite, une belle réussite.
Plus abouti en terme de production, Prevention (c'est son nom) est toujours sous influence folk-rock mâtiné de pop pour les mélodies et les arrangements. L'ambiance y est toujours un peu planante même si la tendance post-rock est moins prégnante que sur Mend. Mais il y a tout de même quelques belles envolées comme on les aime, apportant une certaine tension à des titres comme "A love economy" en ouverture du disque qui vaut à lui seul qu'on se le procure.
La voix a elle aussi évolué et on sent Martin Henry beaucoup plus à l'aise se permettant d'intéressantes et surprenantes variations comme sur le très élégant "Swell" sur lequel on croirait retrouver la voix d'un Neil Young jeune.
On trouve aussi sur Prevention une autre nouveauté de taille bien que parfaitement intégrée dans l'ensemble, c'est l'ajout d'electro dans leur rock organique.
Sans en abuser, De Rosa l'intègre au contraire parfaitement dans leur musique entre quelques cordes et percussions. Cet apport, telles des illustrations sonores par petites touches plutôt que sons présents en permanence, dynamise et enrichit l'ensemble sans dénaturer leur son.
On se retrouve alors avec un disque "post-folk" teinté d'electro discrète de belle facture et réellement abouti ajoutant encore une pierre à l'édifice de la musique écossaise.
Un beau château sans trop de fantômes mais hanté par des mélodies à vous coller la chair de poule, à visiter sans crainte et même avec grand plaisir. |