Cette soirée commencera par une frustration. Arrivé trop tard pour de sombres raisons professionnelles (je vous passe les détails), je n'arriverais au Glaz'Art que pour la fin de One Second Riot, même pas deux titres au complet. En revanche, le peu que j'ai pu en saisir m'a énormément plu. Et déçu de ne pas en entendre plus.
Comment décrire ce déluge sonore ? Le duo lyonnais fait pleuvoir les décibels dans une salle refaite à neuf. Impossible d'avancer jusqu'à la scène, le public est compact et je suis trop fatigué pour lutter tout de suite. Bref, cet avant-goût me fait dire qu'il faudra absolument revoir ces musiciens sur scène, c'était très prometteur.
La mise en place de la scène permet d'apprécier les travaux effectués dans la salle, la scène est plus reculée, on a toujours l'impression de profondeur, mais plus.... profond. Vu le monde qu'il y a ce soir, ça va être serré de se glisser sur le devant pour bien voir les japonais de Mono. Un petit détour au stand merchandising et hop, le nouvel album en poche. De fil en aiguille, Mono installe ses instruments, sur fond de la Symphonie N°3 de Gorecki, il fallait y penser mais le parallèle est évident.
Dès les premières notes de guitare de notre quatuor japonais, on retrouve la qualité de son qui les caractérise. Il s'agit d'une composition de Hymn To The Immortal Wind, qui reste dans la lignée entamée sur You Are There, des titres plus nuancés, plus lyriques, en quelque sorte. Presque toute la moitié du set sera dédiée à de nouvelles compositions et découvrir ces nouveaux titres sur scène est un véritable bonheur.
Mono a une telle maîtrise de ses prestations scéniques, du son et du travail en groupe que c'est un show très plaisant, à quelques rares pains près. Le nez dans leurs guitares ou basse et secouant leurs têtes en rythme, les musiciens ressemblent à de vraies icônes du rock. Viennent ensuite les titres connus et attendus par tous, rien à dire, c'est parfait. Dans la salle, un silence quasi religieux est observé durant les titres, c'est en revanche un délire d'applaudissements dès qu'ils s'arrêtent. Certains ayatollahs veillent au grain et font taire les quelques membres du public un peu trop enthousiastes ou un peu trop long à s’extasier.
A leur habitude, le quatuor ne fera aucun rappel et quittera la scène après un peu plus de 1h15 de prestation et coutume oblige, le batteur prendra une photo de la salle avant de rejoindre les loges. Un très beau concert comme à leur habitude, un peu plus long qu'à l'accoutumée, ce qui n'est pas un mal.
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