Après un passage remarqué il y a quelques mois à la Flèche d’Or, Birdpen revient ce soir au Nouveau Casino pour une soirée promo, l’album On/Off/Safety/Danger venant tout juste de faire sa sortie.

Avant de rentrer dans la plus sombre des salles parisiennes (ce qui sied parfaitement à l’univers Birdpen), il faut déjà s’armer de patience, puisque quasi tout le monde est un happy few ce soir.

A l’intérieur, le DJ set d’Archive est déjà en marche. Darius Keeler et Danny Griffiths, les deux têtes pensantes du groupe, chauffent la salle avec une play-list plutôt intéressante. Enfin pas de quoi transformer la fosse en dancefloor.

Détail non négligeable par ailleurs, la composition du public. Partagé entre les fans de la première heure d’Archive et par extension de Birdpen, situés comme il se doit aux premiers rangs, et les invités-ayant-toujours-l’habitude-d’être-invités qui sirotent leurs mojitos en discutant très fort, situés comme il se doit au bar.

Tout ce petit monde se fait interrompre dans son activité préférée par un jeune homme venu nous présenter le clip officiel tout nouveau tout beau du titre "Breaking Precedent" et par la même occasion, le (très timide) réalisateur de cette vidéo, Simon Gesrel. Après 3'28'', de copieux applaudissements se font entendre. Il est vrai que le morceau comme le clip sont particulièrement réussis.

Les Birdpen arrivent enfin sur scène dans le noir tandis qu’un corbeau et un hibou guettent la salle depuis les amplis. Ambiance.

Birdpen a beau être la contraction de Dave Pen et Mike Bird, ce dernier reste clairement en retrait, la lumière étant faite quasi uniquement sur Dave au chant.

Quoiqu’il en soit le trio (avec James Livingston Seagull à la batterie) nous envoie ce qu’il sait faire de mieux.

Une musique planante et froide, des compositions qui se construisent sous nos yeux et nos oreilles, le tout sous la forme d’un gros mur de son.

L’album sera largement joué : "Cold Blood", "Airspace", "Breaking Precedent", "Machines Live Like Ordinary People" ainsi que quelques titres de leurs EPs.

1h30 de concert rappel inclus, tout juste de quoi rassasié un public visiblement conquis par cette prestation.