Seule
en scène écrit et interprété Marie-Elisabeth
Cornet avec la complicité de Samuel Légitimus
et Laurent Dubost.
"Attila, Reine des Belges",a
un point de départ ionescien : une parturiente qui refuse
depuis deux ans et demi d'accoucher.
La médecine impuissante fait alors appel aux services
d'une illuminée, Carole de Wépion, comme les fraises,
la fraise de Wépion étant la reine des fraises
belges, encore une reine !, chamane de son état, qui
entraîne le spectateur dans une rocambolesque épopée
aux allures de retour vers le futur.
De la Belgique aux Balkans en passant par le Congo, ce one
woman show, qui fonce à toute allure et fait flèche
de toutes les formes de comique, raconte les itinéraires
croisés de personnages détonnants et tendrement
caricaturés qui vont tisser cette "odysée
d'une mère".
Auteur-interprète de ce "solo burlesque, autobiographie
fantastique et décalée", Marie-Elisabeth
Cornet, comédienne-clown à la poétique
sous-jacente, fruit de son itinéraire professionnel du
cours Simon au Cirque du Soleil, armée en tout et pour
tout d'une cape à géométrie variable, d'une
énergie vibrionnante et d'une belle générosité,
dispense un véritable festival débridé
et hilarant, ponctué d'émotion au singulier comme
au pluriel, qui, de plus, renouvelle de plus le genre.
Ce spectacle, qui ressortit au divertissement, tient de la
science fiction, du conte fantastique et du road-movie décalé
à travers notamment des figures de femme, davantage des
femmes-mères, qu'elles soient ou non des mères
biologiques, ainsi que d'une façon particulièrement
sensible d'être au monde. Réussir ainsi le mélange
des deux doit être salué.
Marie-Elisabeth Cornet a donné naissance à un
beau bébé et, pour rester dans le registre de
la maternité, il ne reste plus qu'à souhaiter
que le public parisien porte sur les fonds baptismaux ce drôle
de poupon qui ne demande qu'à grandir sous les applaudissements
! |