Les canadiens de Great Lake Swimmers sont de retour, deux ans tout juste après la sortie de Ongiara, si ça c’est pas de la précision ! Pas de gros bouleversement musical à noter, Lost Channel creuse un peu plus le sillon folk-rock au son léché, lorgnant de plus en plus vers la pop. Ce qui frappe sur ce dernier album, c’est l’impression de luminosité qui se dégage de l’ensemble de cette production. Je ne saurais comment le décrire, mais cela est évident dès les premières notes.
"Everything is Moving so Fast", deuxième titre de ce disque, est une belle ballade aux mélodies vocales mêlées de Tony Dekker et Julie Fader surprenante de clarté. Côté composition musicale, ce titre frappe haut, un des meilleurs titres, sans aucun doute. "Pulling on a Line", le titre clippé visible sur leur site, pourrait être une chanson quasiment parfaite, s'il n’y avait pas l’utilisation outrancière d’une mandoline (d’ailleurs présente sur plusieurs titres), il y a des choses dont il ne faut pas abuser.
Au rayon des chansons un peu trop caricaturales, "The Chorus in the Undergound" arrive en tête, le country folk y est un peu trop marqué, la voix de Tony Dekker parait même forcée. En revanche, "Stealing Tomorrow" est une ballade belle à pleurer, une mélancolie appuyée pour une chanson magnifique.
Un bel album qu’a produit le quintet canadien qui, certes, ne révolutionnera pas leur discographie. Il est toujours plaisant d’entendre la voix de Tony Dekker, un album pour les fans du groupe. |