Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Tara King Theory
Interview  (Paris)  Fevrier 2004

Depuis maintenant quatre ans, Tara King n’est pas seulement une image virtuelle qui n’existe que sur les DVD des "Avengers". Tara King ou plutôt Tara King Theory, c’est un groupe valentinois, aux influences de bon goût et qui a choisi de tracer sa propre route, s’affranchissant aujourd’hui des étiquettes et des styles.
En principe, les Tara King Th sont quatre mais seuls Vivien et Arnaud sont du déplacement parisien.
Arnaud est clairement le leader. En tant que tel il sait ce qu’il fait. Où il va. Où il mène son groupe. L’année 2004 va être importante pour lui et ses compagnons puisque leur second album va sortir dans quelques mois.

Mesdemoiselles, mesdames, messieurs,
En avant première des événements à venir,
Froggydelight vous présente :

Tara King Theory

Comment Tara King a commencé ?

(Arnaud) Tara King est né de ma lassitude de faire partie d’un autre groupe, Curtis Newton, et du fait que les choses n’avançaient pas plus vite. J’ai commencé Tara King et Curtis Newton est mort petit à petit. Au départ c’était juste un projet annexe. Mais Tara King est resté.
Et cela fait un an et demi que nous sommes lancés à fond dans le groupe.
(Vivien) C’est dommage pour Curtis Newton puisqu’il y a encore des gens qui viennent nous voir et nous disent : "est-ce que Curtis Newton existe toujours ? Je trouvais cela vachement bien". Tara King les a remplacé.

Actuellement, qui sont les membres de Tara King ?

(Vivien) Arnaud fait les compositions. Sur scène nous sommes trois : Arnaud, moi et Béatrice qui chante. Pour gérer Tara King il y a aussi Cécile.
(Arnaud) Cécile écrit également les textes de Tara King. Moi je ne compose que la musique et je ne m’occupe pas du tout des textes.

Existe-t-il une théorie Tara King ?

(Arnaud) La théorie, c’est que tout projet dans lequel Tara King est impliqué doit être identifié comme du Tara King ou comme un remix de TK, un arrangement de TK ou une participation de TK par le biais d’un son, d’un univers ou d’une idée pas forcément sonore.
Ce n’est pas clairement défini : il faut que cela soit identifiable et qu’on puisse le rapprocher de TK.
Au début j’avais envie d’appeler le groupe "Tara King Project" mais le terme de "project" est employé à toutes les sauces et partout. Pour changer j’ai utilisé "Theory". Il n’y a pas une recette ou une formule à appliquer pour autant mais je trouve que nos différents travaux peuvent être identifiés comme venant de TK. Au départ, c’était un concept fou, nous ne savions pas si cela pouvait réussir.

On parle de votre musique comme de musique pour films imaginaires. Arnaud, quand tu écris, utilises-tu de vraies images (films, photos, etc.) ? Imagines-tu les images qui se rapportent à ta musique ?

(Arnaud) Non. Je pars de mélodies très simples, vraiment simples, parfois même deux notes suffisent tout le long du morceau. Ce sont les arrangements et les samples utilisés qui créent l’ambiance du morceau. Je construis tous mes morceaux de manière identique : une mélodie, une base rythmique puis j’empile les sons.
Je suis même obligé de me freiner dans les arrangements ! Si j’avais un orchestre symphonique à disposition, ce qui est mon rêve, j’aurais beaucoup de travail pour eux !

Considérez-vous votre musique comme froide ?

(Arnaud) Non. Même si "Echoes of the future ep" est un peu froid.
(Vivien) On parle toujours un peu de froideur à partir du moment où il y a des sons électroniques.
(Arnaud) Nous ne faisons pas de l’electro. Il n’y a pas de boucles : tous les instruments sont joués, nous n’utilisons pas d’instruments virtuels, notre ordinateur sert d’enregistreur et de mixer, rien de plus.
Je ne suis pas d’accord avec le terme de "froideur ".
Je trouve que notre son est plutôt douillet.
C’est peut être le premier album qui est effectivement froid, voire glacial, parce qu’il y a une touche new wave avec la reprise de «Cold" ou un morceau comme "Ex" qui sont des titres froids. La voix de Cécile peut aussi donner cette sensation car elle a une voix très précise.
Mais les choses ont évoluées.
Maintenant c’est Béatrice qui chante. Elle n’a pas le même timbre de voix que Cécile. Même s’il y a quelques petites imperfections ou des décrochages dans sa voix, le chant devient plus chaleureux.

On vous a étiqueté new wave et trip hop (Massive Attack, Alpha), cela vous convient-il ? Pensez vous vous être affranchis de vos influences ?

(Vivien) Oui, nous sommes carrément affranchis de nos influences !. Arnaud "a vécu" les années 80 et il a donc été influencé par la musique des 80’s. Mais nous avons dépassé ce stade.
(Arnaud) Ce n’est pas vraiment la new wave qui m’a touché mais plutôt le post-rock de Mogwaï ou d’ Arab Strap qui intègre des influences new wave à cause des accords utilisés et de la simplicité des compositions. C’est cette simplicité qui donne une teinte new wave : un morceau c’est trois notes et un son.
Notre premier album est assez simple, il n’y a pas énormément d’arrangements, la mélodie et les rythmes sont plutôt simples.
Maintenant nos compositions sont beaucoup plus chargées en arrangements et cela donne un son plus chaleureux, sans être pour autant joyeux.
C’est plus douillet.
(Vivien) Nous faisons de la musique de salon.
(Arnaud) De la musique de salon pour adultes !
(Vivien) Ce n’est pas péjoratif.
(Arnaud) C’est un univers.

Pensez-vous poser des images un jour sur vos chansons ?

(Arnaud) Oui ! En fait j’aimerais faire des musiques de films. Actuellement nous avons des propositions de synchronisation de certains morceaux sur des films et çela me passionne. J’aime quand un morceau est écoutable du début à la fin sans qu’on retrouve la structure classique "1er couplet / refrain / couplet / etc.". Il doit se passer quelque chose dans un morceau.
Un morceau, c’est une petite histoire.

Vous utilisez souvent des dialogues ou des voix off ?

(Vivien) Alors là c’est effectivement l’influence Mogwaï. Cela pose une ambiance quelque peu mystique.
(Arnaud) C’est comme lorsque tu vois un film sans le son, quelque minutes. Puis le son réapparaît, au bon moment : ça change tout. On n’utilise pas toujours les voix pour le sens des mots utilisés mais juste pour le ton de la voix et l’ambiance que cela crée.

Vous faites beaucoup de remixs. Utilisez vous le même fonctionnement qu’avec Tara King ?

(Arnaud) Absolument. Il faut que l’auditeur puisse se dire que c’est un morceau travaillé par Tara King. On essaie de prendre le morceau original et de le transporter dans l’univers de Tara King.

Quel est celui que vous préférez ?

(Arnaud) C’est "longboard train" sur le DVD de Dyonisos.
(Vivien) Pour moi c’est celui de Benjamin Biolay "Chère inconnue». Mais il n’est pas encore sorti. Sinon on en a fait un pour Simian.
(Arnaud) Oui c’était un concours. J’aime bien remixer les autres. En ce moment je suis en train de faire des remixs pour Templo diez, OMR, Robots in Disguise et Zoot Woman.

Vous participez au conte musical "Passages séquentiels ". Comment le projet a-t-il été monté ?

(Arnaud) J’avais fait un morceau où je calais un sample de "vingt mille lieues sous les mers" que Dominique Paturel lisait sur un disque de Walt Disney.
Lorsqu’on a essayé d’avoir les autorisations pour utiliser les dialogues et la voix de Paturel, on a contacté Paturel qui nous a dit que Disney ne nous donnerait jamais l’autorisation d’utiliser ces dialogues.
Mais il nous a dit qu’il voudrait bien enregistrer à nouveau un texte sur de le musique.
Nous avons eu une proposition de date pour jouer ce projet de conte. Du coup, nous avons sélectionné une dizaine de titres de Tara King et Cécile a écrit dessus. Le texte a été proposé à Paturel qui a tout de suite adhéré. Il est venu répéter et a fait le concert. De là est partie l’idée d’en faire un disque. Aujourd’hui nous avons le projet de sortir un disque et un dessin animé. Le disque est déjà enregistré, tout est prêt : il ne manque plus qu’à trouver un distributeur.
C’est très intéressant à faire. C’est autre chose que ce que nous faisons d’habitude mais c’est le prolongement de notre principe de poser des voix sur des sons.
Le principe a été poussé jusqu’au bout : la musique se mélange à la narration.
En live, ça s’est toujours bien passé.
(Vivien) Même dans les salles rock. Les gens qui voient Dominique Paturel, 74 ans, se pointer sur scène sont tout étonnés. "C’est qui lui ?". Ils ne le reconnaissent pas. Après les musiciens arrivent et jouent. Puis quand Dominique Paturel commence à parler, ils reconnaissent sa voix : "c’est JR !". Du coup ils s’assoient et écoutent religieusement.
(Arnaud) A chaque coup, cela se passe bien.
Paturel est vraiment super : il n’est pas habitué au public et aux salles rock. Et là il monte sur une scène rock !

Quand on regarde votre univers et ceux des gens avec qui vous avez travaillé, il y a un contraste entre votre musique, adulte, et celle des autres. Comment expliquez vous ce contraste ?

(Arnaud) Nous travaillons avec les gens avec qui nous accrochons humainement. La musique qu’ils font n’est pas déterminante : si un groupe de hard rock souhaite échanger des idées et collaborer avec nous, alors cela se passera. Il faut qu’au niveau humain le courant passe. Avec Dominique Paturel, c’est tout à fait ce qui s’est produit.
Nous devons trouver du plaisir à collaborer et c’est encore mieux si le projet est original.
(Vivien) Même si le style est différent du nôtre, nous le feront si au niveau humain, ça colle.

Vous avez été classé dans un hit parade en Angleterre ?

(Arnaud) C’était sur People Sound. C’était par hasard et cela s’est arrêté net. People Sound ne reversait pas les droits d’auteurs. La Sacem leur a interdit de proposer des artistes déposés à la Sacem. Pendant quelques semaines, nous étions dans les dix premiers téléchargements mais cela n’a servi strictement à rien. Personne ne nous a contacté. Même pas d’e-mails.

Et pour votre ep "Echoes of the future" offert gratuitement sur votre site ?

(Arnaud) Nous en sommes à 700 téléchargements sur deux mois. C’est bien, je suis content et j’espère que cela va continuer. Cela peut amener les gens à acheter le premier album et attendre impatiemment le second qui est prêt et qui est très bon !

Comment va s’appeler le nouvel album de Tara King ?

(Arnaud) Simplement "The Tara King Theory" je pense.

Pouvez décrire votre musique en trois mots?

(Arnaud) Thérapie. Passion. Vie.
(Vivien) Pour Mon Bonheur
.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Echoes of the future de Tara King Theory
La chronique de l'album The Tara King Theory de TKTH
La chronique de l'album A sigh of relief de Tara King Theory
Articles : The Tara King Theory - 2 places à gagner
Tara King Theory en concert au Nouveau Casino (22 février 2006)


Olivier K         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=