Pour cette première Master Classe de mai 2009, Jean-Laurent Cochet annonce immédiatement qu’elle sera placée sous le signe des fables. Les fables de La Fontaine bien sûr qui constituent la base fondamentale non seulement de l’enseignement qu’il dispense depuis de nombreuses années mais également du métier de comédien qui est de raconter une histoire.

En liminaire, il rappelle les règles indispensables de ce qui est un métier avant de devenir un art, des règles qui sont au nombre de 7 comme les 7 notes de la gamme, le Maître faisant, au demeurant, de fréquents parallèles avec la musique, pour ce qu’il considère comme le plus bel instrument qu’est la voix humain.

A ces 7 règles - respiration, ré-accentuation, mémoire du phrasé, pré-finale, inflexion, situation unique/note unique et la trilogie qui je suis, où je suis et à qui je parle - s’ajoute la pratique de la rupture. Il n’y a pas de secret. A cela près, que e n’est pas facile qu’il y paraît et inversement.


Les élèves-comédiens présentent donc des fables dans leur intégralité et leur intégrité telles "Le loup et le chien" et "Le renard et le bouc".

D’autres proposent un travail original d'adaptation avec un montage, articulé autour d’une thématique, d’extraits d’une fable et d’un texte personnel.

Ainsi l’un se désole d’être une rare inefficacité en amour en résonance avec la fable "L'amour et la folie". L’autre, avec un humour pince sans rire, fait état de ses doutes sur la présence d’un coucou dans son nid douillet avec "La jeune veuve".

Un troisième corse encore l’exercice, et la difficulté, en multipliant judicieusement les emprunts pour construire un judicieux monologue humoristique sur un homme qui se prend pour une grenouille dans lequel le public peut reconnaître notamment des extraits de chansons telles "A bicyclette" chanté par Yves Montand, "Les roses blanches" de Berthe Sylva et "Comme ils disent" de Charles Aznavour.

Jean-Laurent Cochet affectionne particulièrement ces exercices et signale au public la tendance, enthousiasmante des nouveaux élèves à s’essayer à l’écriture.

La soirée s’achève avec deux élèves aguerris qui dispensent une scène de la pièce "Mon beau navire" de Jean Sarment, comédien et auteur dramatique qui connut, une gloire équivalente à celle de son contemporain Sacha Guitry, et à qui Jean-Laurent Cochet rend largement hommage.