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Toboggan  (Autoproduit / Discograph)  septembre 2005

Sorti il y a quelque temps déjà, le premier album de Sons of Frida a pour nom Toboggan. Voilà qui fera le bonheur du chroniqueur féru de jeux de mots faciles. De la bonne pente que prend le groupe au terrain noise glissant sur lequel il s’aventure parfois, de la joie enfantine qu’il a à triturer les sons à l’innocence, voire la candeur avec laquelle il s’adonne au plaisir physique de la descente dans les profondeurs du rock – les métaphores ne manqueront pas.

Avec un peu moins de complaisance pour sa propre plume, on dira surtout qu’il offre un post-noise-rock sauvage, brut et violent, viscéral, qui ne trouve l’apaisement que dans son propre épuisement. De Sonic Youth, l’ancêtre glorieux, les Sons of Frida ont gardé un certain goût de l’extrême, un arrière-fond un peu déviant, malsain si l’on y songe, qui porte leurs compositions dans une tension pleine d’une violence très froide, où les moments les plus doux sont toujours accalmies temporaires, tant y domine encore une impression de puissance latente, qu’elle soit contenue ou rassasiée d’elle-même.

La jubilation avec laquelle le groupe se laisse parfois errer jusqu’aux confins d’une abstraction bruitiste ("TBG 2124" et "TBG 2109") pourra laisser penser qu’il est encore jeune. Mais la richesse des autres compositions montre assez comment le quatuor refuse l’autosatisfaction un peu narcissique dans laquelle peuvent aisément tomber les formations qui flirtent avec les limites qui séparent la musique du bruit. S’il y avait quelque jeunesse chez les Sons of Frida, ce serait, à la rigueur, celle d’un vin de garde, qui demande à vieillir un peu plus pour donner le meilleur de lui-même.

D’ailleurs, les Sons of Frida eux-mêmes ne se contentent pas de quelques accords tout en puissance, entrecoupés d’harmonies à la légèreté douce-amère. Ils leur faut hurler ("Only shadows came through") et sampler de douces voix de Céline anonyme ("Even dogs love christmas"), chanter d’une voix désincarnée ("The last time I smiled") et jouer d’une trompette mélancolique ("Little ghost town"). En résulte un univers musical qui réussit le tour de force d’être à la fois extrêmement cohérent, dans sa puissance et ses colorations, et agréablement varié, inventif.

Au terme des 35 minutes qu’égrènent les 6 pistes de cet album, une conviction ressort : Sons of Frida n’est pas simplement un groupe de plus. C’est un nouveau groupe, avec une identité forte, une musique et une approche de la musique personnelles, nourri à la mamelle du post et du noise, voire du heavy et du prog – du rock, en tout cas – dont on attend avec beaucoup d’impatience le prochain opus, espérant que le changement de bassiste intervenu depuis l’enregistrement de Toboggan ne rompra pas l’harmonie.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album The white face of Alison K de Sons of Frida
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En savoir plus :
Le Myspace de Sons of Frida


Cédric Chort         
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Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
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"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
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"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
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"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
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"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
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