Dans
les Jardins de la Biennale, le pavillon Italia devenu le pavillon
de la Biennale en 2007, a été, cette année,
amputé d’une aile transformée en café-librairie,
designé par Tobias Rehberger qui s'est vu attribuer le
Lion d’or du meilleur artiste.
Cependant demeurent nombre de dédales et recoins pour
recevoir, comme l'expositon "Making Worlds" de l'Arsenal,
la sélection raisonnée de Daniel Birbaum, le directeur
de cette 53ème Biennale Iinternationale d'Art Contemporain
de Venise, qui présente artistes historiques et générations
émergentes.
Exception faite de l'univers bucolico-vénéneux
de la suédoise Nathalie Djuberg, Lion d'Argent pour "Experimentet"
son jardin des horreurs, le parcours n'est pas semé de
découvertes.
Rien de nouveau sous le soleil birmaumien
Les
fameuses barres peintes de l'incontournable André Cadère
scandent la monstration déambulatoire et circonvolutoire
qui, des nouveaux mondes de Oyvind Fahlstrom, qui figurait en
bonne place dans l'exposition consacrée à la Figuration
Libre au Grand Palais à Paris au printemps-été
2008, à Gordon Matta-Clark fait la part belle aux structures
tridimensionnelles dont celles très remarquées
de Tomas Saraceno ("Galaxy forming along filaments")
Rachel Khedoori ("Cave model")
et Anna Parkina ("Feeding-rack by the brook").
L’intérêt
majeur réside dans la mini rétrospective consacrée
au Gutai, mouvement artistique d'avant-garde
japonais né dans les années 50 et considéré
comme l’un des fondateurs de l'art contemporain mondial.
Pratiquant un art souvent éphémère, ancêtre
du happening et du body art, les artistes Gutai, qui initièrent
aussi l'installation plastique, prônent l'art total dans
l’interdisciplinarité.
Les bidons fuschia de Tsuruko Yamazaki ("Buriki Kann"),
les traces de performance de Saburo Murakami qui crève
des des écrans de paper kraft ("Muttu no Ana")
ou le sable lumineux de Michio Yoshihara ("Sakuhin(Work)")
datant d'un demi siècle n'ont pas pris une ride. De quoi
alimenter la réflexion. |