9 avril 2002, le cultissime
groupe pop écossais Belle & Sebastian
dispense le Grand Rex d'un des dix concerts à voir à
Paris cette année-là : répertoire enchanteur,
ambiance magique, salle de rêve, reprises parfaites : "Alone
Again Or" , "Harley Davidson"
... Deux ans plus tard, la donne a changé, Isobel
Campbell est partie tandis que Stuart
Murdoch et ses amis, donnaient une nouvelle orientation à
leur carrière via l'inattendu Dear
Catastrophe Waitress.
Chronique d'une déception annoncée ... Pourtant cette
première date de leur nouvelle tournée valait également
son pesant de cacahuètes par la présence en ouverture
de Franz Ferdinand, nouvelle coqueluche
de la pop d'outre-Manche auréolée d'une hype grossissant
chaque jour un peu plus.
Malheureusement, dans le hall d'entrée, de petites affiches
annoncent l'annulation de leur prestation pour cause d'extinction
de voix ... Premier rendez-vous manqué donc, la partie étant
remise au 22 avril à la Cigale. En lieu et place des jeunes
écossais, c'est un Sébastien Martel
bien de chez nous qui assure correctement l'ouverture sans pour
autant faire dans l'inoubliable.
Surprenante fut l'entrée en matière du collectif
écossais via un hommage appuyé aux Shadows
avant d'attaquer un set majoritairement dédié au nouvel
album ainsi qu'à une relecture d'ancien succès : "Judy
And The Dream Of Horses" , "The
State I Am In" , "You're Just
A Baby" ...
Côté reprises, comble du bon goût, le groupe
manifeste une nouvelle fois son attachement à la pop française
des années soixante avec une impeccable relecture de "Comment
Te Dire Adieu" de la divine Françoise
Hardy.
Malgré deux rappels et nombre de similitudes avec cette
désormais célèbre prestation de 2002, force
est de reconnaître que le show fonctionne nettement moins
bien, probablement à cause de ce Dear Catastrophe Waitress
, qui malgré toute une mise en scène pour l'interprétation,
peine à ravir les fans d'antan.
Au final, c'est donc content mais un peu déçu que
l'on quitte le Grand Rex, comme souvent à un concert de Belle
& Sebastian ....
|