Aujourd'hui,
ou plutôt dimanche 14 mars 2004, Brian Wilson
se produisait en concert à l'Olympia, entouré de 18
musiciens et choristes et interprètait pour la première
fois l'album "Smile" abandonné
il y a 40 ans.
Vieilli, affaibli physiquement, tenant à peine debout, coincé
entre son tabouret et un clavier, au demeurant inutilisé,
pour éviter la chute, des prompteurs pour éviter les
trous de mémoire, il chante plutôt faux, la voix souvent
couverte par celles des choristes, esquissant parfois quelques mouvements
mécaniques des mains.
La salle est comble, le public venant rendre hommage à l'homme
plus qu'apprécier l'oeuvre. Et c'est peut être lÃ
que la bât blesse. Car si l'on apprécie sans doute
cette dernière, c'est bien le bonhomme que l'on vient saluer,
que l'on applaudit sitôt le bout du nez sorti de derrière
le rideau avant même qu'il ait décroché une
note.
Cet hommage posthume de son vivant vaut-il le prix des places (de
44, 66 et 88 euro) pour taper furieusement dans les mains avec 2
000 fans au point de rendre les chansons inaudibles ? Le public
pense-t-il avoir assez de talent pour que ces arrangements spontanés
apporte aux chansons le statut de chef d'Å“uvre ?
En tout état de cause, Monsieur Wilson vous méritez
notre admiration pour votre constance et votre longévité.
Vous pourrez partir tranquille... on vous aime.
Compte rendu du concert de l'Olympia...
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