Habitués depuis leur premier (et quelconque) album (We Thrive On Big
Cities) à jouer devant de grandes audiences en première partie des Fratellis ou de Razorlight, les irlandais de Director avaient encore tout à prouver sur un deuxième album qui se devait d'être plus mature et moins variété.
I'll wait for sound arrive donc sur nos platines pour tenter de (re) conquérir une petite place sous le soleil du rock Indé, si toutefois ce terme a encore un sens.
Produit par Brad Wood, (un peu) connu pour avoir travailler avec les Smashing Pumpkins ou Placebo, le groupe se donne ainsi les moyens de ses ambitions. Et reconnaissons que I'll wait for sound est un disque réussi qui, au-delà de la production sans grande surprise dans la norme actuelle (son lourd, guitares galopantes), offre quelques très bons titres plus surprenants et intéressants qu'ils n'y paraissent. Ainsi on remarquera "I'll wait for sound" et ses changements incessants ou encore "Sing it without a tune" aussi bon pour faire danser un stade que pour réjouir le fan de Brit pop indé.
Et si on n'échappera pas aux break de batteries et aux "ohohoh" dans le fond, la voix de Michael Moloney et les guitares incisives font pencher la balance du bon côté avec même quelques excellents titres comme, encore une fois ce fameux "I'll wait for sound" entre Placebo et Depeche Mode (?) ou "At what point" qui donne des fourmis dans les jambes ou encore "Play pretend" et son refrain qui fait mouche.
Director est sans doute un des groupes les plus intéressants du moment en Irlande, dépoussiérant un peu les vétérans et bottant en touche les folckeux qui prolifèrent.
On pourrait peut être rapprocher au groupe de Malahide d'être néanmoins un peu trop à l'image de leur ville, classée parmi les plus belles d'Irlande. Propres sur eux, bien carrés fleuris et où il fait bon vivre mais quand même un peu ennuyeux à la longue. Parfait pour les vacances, on y viendra de temps en temps avec plaisir, entre deux passages à Dublin.
Quoi qu'il en soit, si le groupe continue sur cette lignée, on peut espérer un très bon troisième disque que l'on souhaite tout aussi coloré mais en espérant que les couleurs débordent un peu plus dans la marge. |