Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Lou Barlow
Goodnight Unknown  (Domino / PIAS)  octobre 2009

Les deux frères ennemis que sont J. Mascis et Lou Barlow n’ont finalement jamais cessé de suivre la même voie, celle du rock alternatif issu du début des années 90, procédant du punk, du hardcore et des groupes garages. La scène indépendante américaine de l’époque a ainsi donné naissance au grunge, qui ne se résume pas uniquement au Nevermind de Nirvana, mais à d’autres formations, plus discrètes mais plus captivantes : parmi celles-ci, on peut retenir la schizophrénie musicale de ce brave vieux fou de Daniel Johnston, la déconstruction harmonique de Pavement, ou l’agressivité de Guided by voices. Le mot d’ordre fut de saper à leur base les sonorités aseptisées de certaines musiques pop, easy-listening et ennuyeuses. Dinosaur Jr et Sebadoh ont contribué à cette rupture avec cette musique architecturale, trop produite, si peu spontanée.

Après avoir quitté Dinosaur Jr – deux ego pour un tel groupe ne peuvent longtemps tenir sans affrontement – Lou Barlow s’est lancé dans le lo-fi (low-fidelity), et s’y est maintenu sans relâche. Goodnight Unknown constitue son deuxième album solo, et vient concrétiser, par une étonnante sobriété, ce qu’il avait déjà expérimenté avec Sebadoh, The Folk Implosion et Sentridoh. La musique reste dépouillée, rugueuse ; les mélodies dissonantes ; les chansons lentes et graves ; mais les tentations expérimentales se sont atténuées pour laisser place à un authentique savoir-faire mélodique : guitares plus légères, arrangements affinés, et une voix posée, sans nervosité, retenue malgré la tension, latente, qui ne demande qu’à jaillir, d’un moment à l’autre.

Pour certains titres ("Too much freedom", "The one I call", ou "Take advantage"), j’oserais même la comparaison – toutes proportions gardées – avec feu Elliott Smith. Un Elliott Smith sans les fulgurances mélodiques, ni l’incandescence rythmique, cela va de soi ; mais Lou B. ne cherche évidemment pas à atteindre la perfection musicale, ni le chef-d’œuvre intemporel. La majorité des titres ne cessent de rappeler que le Désordre – l’absence de contrôle − est roi. "One machine, one long fight" ou "Sharing" portent incurablement la marque, le style grunge (à ce propos, j’avance l’hypothèse que grunge et lo-fi sont synonymes, désignant la même chose, mais s’exprimant selon deux modalités différentes).

De ce disque inégal – et l’inégalité définit l’alpha et l’omega de cette musique décomplexée – il restera l’envie de découvrir la discographie, riche, de Lou Barlow – de cet artiste singulier pour lequel le meilleur reste encore à venir.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Mirror the eye de Lou Barlow as Sentridoh
La chronique de l'album Brace The Wave de Lou Barlow
Lou Barlow en concert au Festival International de Benicassim 2006 (samedi)


En savoir plus :
Le Myspace de Lou Barlow


David Falkowicz         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=