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Interview  (Clermont-Ferrand)  19 septembre 2009

Clermont-Ferrand - mi-septembre, Zak Laughed, le jeune prodige auvergnat nous accueillait chez lui pour répondre à quelques questions suite à la parution de son premier opus The Last Memories Of My Old House.

Grosse activité scénique en ce moment : tu vas venir à Paris à la fin du mois puis faire une tournée en octobre ?

Oui à la Maroquinerie fin septembre, pour la première fois en tête d’affiche pendant une heure : ça sera mon premier concert en groupe à Paris. J’y ai déjà joué il y a quelques semaines au Nouveau Casino mais en solo. Et puis, on va faire une tournée de quatre-cinq dates pendant les vacances en groupe. Je vais aussi faire quelques dates en solo notamment pour le festival des Automnales sur tout le département du Puy De Dôme.

Et quelle configuration scénique préfères-tu : solo ou en groupe ?

Le Nouveau Casino, c’était bien tout seul car on a plus de liberté au niveau des chansons, on peut partir plus en impro alors qu’avec le groupe, ça impose des règles car les autres musiciens doivent suivre. C’est plus évident en groupe, il y a plus d’énergie. Sans compter qu’on s’amuse à quatre. Mais j’aime bien les deux configurations.

Et au niveau de la composition, tu travailles seul ou le groupe participe également ?

Contrairement à l’album, c’est un peu en train de changer. Je l’avais composé dans l’optique de faire des chansons tout seul. Maintenant que j’ai le groupe, ça change car je compose pour le groupe mais je garde également des chansons pour moi. Les deux se nourrissent. On est d’ailleurs en ce moment en train de co-composer et de co-écrire une chanson : le bassiste a apporté des mélodies et le guitariste des paroles. Il y a vraiment un échange maintenant. Le premier album était vraiment une collection de mes meilleures premières chansons, le groupe était juste venu sur deux ou trois titres en accompagnement. Ce disque a vraiment été un travail à deux avec Denis Clavaizolle qui l’a enregistré et mixé. Maintenant le groupe est en train de devenir plus rock.

A quel moment as-tu commencé à écrire des chansons ?

J’ai commencé de jouer d’un instrument fin 2005 quand mon oncle m’a offert un ukulélé. J’ai commencé à composer des chansons deux ans plus tard en avril 2007. Notamment sous l’influence de Dionysos, pas pour le ukulélé, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de les rencontrer et ils m’ont beaucoup encouragé à écrire des chansons.

Et quels autres groupes t’ont poussé à te lancer dans l’aventure ?

Mes premiers gros groupes de référence ont été Eels, Dionysos évidemment, Elliott Smith, Coco Rosie, des groupes qui m’ont beaucoup influencé au début.

Et comment as-tu fait ton apprentissage musical : internet ? La discothèque de tes parents ?

Oui exactement, mes parents m’ont toujours mis de la musique dans les oreilles. Quand j’ai redécouvert Neil Young, ça m’a paru familier. Même les Beatles. Récemment, je me suis replongé dans leurs derniers albums et j’ai réécouté Abbey Road, je me souvenais juste de refrains, de mélodies et ça m’a renvoyé à pleins de souvenirs d’enfance. Et puis grâce à Internet que j’ai découvert les Who, le Velvet, les Pastels, Beat Happening qui forment au final un grand réseau. Au final, je suis aussi influencé par les trucs anciens que récents. J’aime bien la scène indé au sens large, Vampire Weekend, Bon Iver. J’aime beaucoup aussi Dr Dog et les Waves Pictures. Leur dernier album Instant Coffee Baby est un peu un de nos disques de référence avec le groupe.

Tu as joué avec Jeffrey Lewis en juillet à Clermont, comment ça s’est passé ?

C’était génial, un peu comme réaliser un rêve. On s’est bien amusé, on était content de notre set. Et puis, à la fin, j’ai pu discuter avec les deux frères Lewis et Dave le batteur. Ils sont vraiment adorables. C’est vraiment des gens super accessibles.

Et même si le mouvement a évolué, la scène antifolk te touche ?

Oui, au début et encore maintenant. C’est un grand réseau avec plein de groupes pas connus du tout. J’ai découvert récemment un truc qui s’appelle Dufus, hallucinant. Plein de groupes comme ça qui souhaitent rester dans l’underground new-yorkais, n’ont pas envie d’avoir de succès. J’ai aussi toujours adoré les piliers : Jeffrey Lewis, les premiers disques d’Herman Düne, les Moldy Peaches, Kimya Dawson. Et puis aussi les influences : Daniel Johnston, Beat Happening.

Et parmi les groupes français, ceux qui te touchent ?

Coming Soon ! Leur deuxième disque est sorti il y a peu et c’est pour le moment un des meilleurs disques de l’année, si ce n’est le disque de l’année. J’adore beaucoup Moriaty. Murat aussi, c’est la classe. Et puis des groupes qui chantent en français de Clermont comme Christophe Adam et la Position du Tireur Couché qui n’ont aucun succès.

Quelles sont tes inspirations principales ?

C’est un peu cliché, mais un peu la vie de tous les jours. Des anecdotes que je tiens de copains qui me racontent des histoires, des rencontres un peu bizarroïdes et puis bien sûr de livres ou de films. C’est très irrégulier. C’est plus la musique qui vient naturellement car j’en joue beaucoup mais j’ai pas mal d’influence au niveau de l’écriture.

Tu suis actuellement une classe de cinéma, comment envisages-tu les liens entre cinéma et musique ?

Pour moi le cinéma, c’est vraiment l’art total, il y a autant de littérature que de musique et c’est vraiment lié à tous les autres arts. J’adore autant un bon acteur qu’une super chanson. Beaucoup de films m’inspirent et de nombreux réalisateurs sont très liés à la musique. Il y a donc des liens très forts entre les deux qui m’attirent. Maintenant avec des caméras pas chères, il est très facile de faire des films modestes, de pouvoir raconter une histoire, la mettre en image et ajouter de la musique. C’est un fantasme maintenant réalisable et c’est pour ça que je me suis lancé là dedans. J’aimerai bien plus tard également lier cette passion à celle de l’anglais, je ne sais pas encore vraiment comment mais je vais essayer.

Sinon, ce n’est pas trop difficile de mener de front ta scolarité avec une carrière musicale ?

Pas trop en fait car comme je suis lycéen, assez naturellement la musique reste une passion, un truc que l’on fait le week-end ou pendant les vacances. C’est super bien comme ça. Maintenant c’est vrai que ça empiète un peu sur l’école mais le label en est conscient et ça se passe bien pour le moment.

Aimes-tu aller à des concerts ? Quels sont tes meilleurs souvenirs ?

Je me souviens d’un 11 novembre l’an passé à la Coopé avec Get Well Soon et les Glums en première partie. Je les avais découverts à cette occasion, on est devenus copains depuis. J’avais entendu parler de Get Well Soon par l’équipe de la Coopé, j’ai trouvé le disque cool et en live c’était incroyable. Beaucoup de gens parlent du concert d’Eliott Smith à la Coopé comme une grosse influence, ce n’était pas comparable mais voir une dizaine de gens jouer à fond était fou. Sinon, je suis aussi beaucoup allé voir les Kütu Folk en concert, beaucoup de belles soirées, à Cunlhat notamment.

Sinon, Zak est plutôt vinyle, CD ou mp3 ?

Vraiment vinyle ! En plus mon lecteur CD est cassé donc il me reste juste ma platine vinyle. J’aime bien l’idée d’aller chez le disquaire acheter des vinyles. J’ai beaucoup fait ça l’an passé, le mercredi après-midi. J’aime bien la culture vinyle, les grandes pochettes. On est d’ailleurs super content d’avoir eu une édition vinyle de mon premier album. En fait les trois formats sont assez complémentaires : j’écoute le disque en mp3 puis j’achète le disque chez le disquaire. J’aime bien les trois mais je préfère vraiment le vinyle.

Pour terminer, si tu devais définir ta musique en trois mots, lesquels choisirais-tu ?

Electrique, spontanée et folk.

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En savoir plus :
Le Myspace de Zak Laughed

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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