Nouvelle édition des soirées Custom ce soir au Nouveau Casino avec, au programme, trois groupes ayant pour tâche de nous animer.
Tout commence avec les français de Liquid Architecture. Enfin disons plutôt que tout commence mal, puisque leur rock bourré de clichés – autant dans leurs influences que dans l’attitude excessivement caricaturale d’une chanteuse se secouant comme un prunier pour palier à toute cette médiocrité – rappelle le pire de Garbage, tout en tentant un rapprochement maladroit avec Blondie. Passée la consternation, c’est clairement la gêne qui s’installe. Fort heureusement, le "show" ne s’éternise pas.
Après une telle prestation, une double hypothèse s’impose à nous. Soit ces messieurs-dames de la programmation Custom (habituellement garants d’une qualité certaine) se sont salement endommagé les tympans à coup de perceuse, ce qui expliquerait ce manque de discernement évident, soit Liquid Architecture a vraiment de supers bons copains aux bras tentaculaires. On vous laisse deviner laquelle de ces options s’avère être la bonne.
La soirée continue avec les jeunes américains de Cymbal Eats Guitars. Pour leur première prestation française, les garçons de Staten Island ne s’économisent pas. Tout commence par un hurlement, donnant ainsi le ton pour les 35 minutes à venir.
Très vite, on pense à Weezer des débuts, pour les accents school rock et les excès de sauvageries. Globalement, les CEB nous ramènent à cet indie rock 90’s qui a joyeusement accompagné notre mal aise adolescent.
Parfois courageux, ils s’autorisent quelques envolées lyriques donnant à leurs compositions des ondulations originales.
Au final, une performance convaincante et surtout très énergique.
Le chanteur trempé de sueur en perdra son bonnet sur le dernier titre (quelle idée aussi ce bonnet ?), puis remerciera la foule venue les accueillir pour cette première prestation dans l’hexagone.
Pour finir en douceur, The Antlers investissent la scène. Certains spectateurs, probablement déjà convaincus par l’album des américains, n’ont pas attendu la fin du concert pour dévaliser le stand de merchandising. T-shirts et vinyles ornent la salle.
The Antlers s’installent donc, et petit détail amusant, c’est en chaussette que le claviériste se présente. A la vue de la batterie de pédales à effets qui se trouvent au sol, on comprend mieux pourquoi.
The Antlers lancent leur pop inspirée sous des applaudissements fournis, pourtant un léger trouble s’installe. L’univers introverti et lyrique de l’album prend un angle ampoulé.
En cause, trop de chœurs systématiques, un jeu de guitare tirant trop souvent sur le post-rock, donnant un côté grosse ficelle voire pompier à des compositions qui ne manquent pourtant pas de raffinement.
Leur originalité tant appréciée sur album se perd sur scène. Au final, c’est un moment agréable, mais bien en dessous de ce que le disque peut procurer. |