Ca, c’est le disque le plus triste que j’ai jamais entendu.
Dans Hospice, premier album original du trio américain The Antlers prédominent la désolation, l’angoisse et le tourment, auxquels aucun auditeur n’arrivera à rester indifférent. L’écouter en entier est une expérience douloureuse, bien que sublime, à cause du thème qu’il aborde.
Comme l’explique Peter Silberman, chanteur, compositeur et mentor du projet, "Hospice est né de l'idée de s'occuper d'un patient en phase terminale qui se trouve être mentalement abusif pour vous. Vous n'avez pas le droit de vous fâcher avec eux, à la fois parce que ce sont eux qui sont en train de mourir et ce sont eux qui n'ont pas eu de chance. Alors vous prenez sur vous, mais vous n'en pouvez plus. A la fin vous réalisez que cette personne est juste en train de vous détruire".
Le son de l’album, très post-rock, est marqué par des échos caverneux, par des choeurs féminins angéliques et mélancoliques, mais principalement par la voix désespérante de Silberman, en transposant parfaitement l’ambiance maladive et aliénée d’un hôpital ou d’un sanatorium, pour l’enregistrement final.
La structure des musiques suit majoritairement le schéma calme-fort-calme, c’est-à-dire calme au début, crescendo graduel ou soudain au milieu et finissant calme et apaisé. On peut dire la même chose de la structure du disque : il commence avec un Prologue introductif et termine avec son Epilogue, et les moments les plus intenses se développent dans les huit musiques restantes.
Hospice sera la compagnie parfaite pour les jours de déprime que l’hiver apporterait.
Une magnifique compagnie ! |