Nosfell entame une tournée et se produit deux soirs à l’Alhambra. Les travaux de la salle étant achevés, c’est dans un lieu entièrement fini, et incroyablement bien, que se dérouleront ces concerts.
Le public est déjà assez nombreux, lorsque qu’une jeune femme enceinte (de sept mois avouera-t-elle) prend place derrière un piano électrique.
 Durant tout son passage, elle alternera chansons  d’amour ("voila où ça mène les chansons d’amour" nous avouera-t-elle en caressant son ventre rond) et échanges avec le public, ce qu’elle  fera avec beaucoup d’humour.
Durant tout son passage, elle alternera chansons  d’amour ("voila où ça mène les chansons d’amour" nous avouera-t-elle en caressant son ventre rond) et échanges avec le public, ce qu’elle  fera avec beaucoup d’humour.
Sa voix douce et ses compositions au piano enchanteront l’audience tout au long de sa prestation, elle réussira à séduire tout le monde et la jeune chanteuse s’en ira, après une ultime chanson sous des applaudissements chaleureux, nous livrant d’une petite voix son nom, Ornette.
 Le public semble  être au complet lorsque Nosfell, Pierre Lebourgeois et Orkhan Murat, batteur  ayant intégré la formation lors de l’enregistrement du dernier album, entrent  en scène.
Le public semble  être au complet lorsque Nosfell, Pierre Lebourgeois et Orkhan Murat, batteur  ayant intégré la formation lors de l’enregistrement du dernier album, entrent  en scène.
D’emblée, le son est à l’image de ce dernier disque, très rock et puissant, la musique, elle, est rapide. C’est d’ailleurs par une série de titres de cet album que le concert débute. Tous les titres ont été retravaillés pour être adaptés à une configuration scénique en trio.
 Pierre Lebourgeois alterne  violoncelle et basses électriques, Orkan Murat quant à lui, s’efface sur  quelques titres pour lesquels il laisse le duo original exécuter certaines  chansons de leurs débuts.
Pierre Lebourgeois alterne  violoncelle et basses électriques, Orkan Murat quant à lui, s’efface sur  quelques titres pour lesquels il laisse le duo original exécuter certaines  chansons de leurs débuts.
Nosfell, alterne entre ses guitares ou sa cigar box guitar tout en manipulant sa boite à samples de main de maître, faisant et défaisant les rythmes au gré de sa volonté. A son habitude, il profite des intervalles entre les chansons pour conter les légendes de Klokochazia, le pays sorti de son imagination féconde.
 La prestation  montre des musiciens complets, véritables orfèvres du son et de la scène. Très  peu de moments de relâchement, si ce n’est lorsque Nosfell se fait conteur, et  encore, ceux-ci ne sont que des respirations calculées.
La prestation  montre des musiciens complets, véritables orfèvres du son et de la scène. Très  peu de moments de relâchement, si ce n’est lorsque Nosfell se fait conteur, et  encore, ceux-ci ne sont que des respirations calculées.
Côté visuel, une installation lumière travaillée crée une ambiance particulière, révélant les musiciens sous des contre-jours parfois inquiétants. Nosfell joue avec son corps, tel un danseur contemporain. L’essentiel des compositions les plus emblématiques de l’artiste seront jouées et de manière surprenante, au vu du travail de réécriture qui a été réalisé pour cette tournée.
 Au final, une  prestation époustouflante qui tiendra tout le monde en haleine, de la première  à la dernière note, l’ovation finale est une preuve incontestable de plaisir  qu’a pris le public ce soir.
Au final, une  prestation époustouflante qui tiendra tout le monde en haleine, de la première  à la dernière note, l’ovation finale est une preuve incontestable de plaisir  qu’a pris le public ce soir.
L’univers de l’artiste, déjà dense sur disque, prend ici une dimension qu’on ne pouvait espérer et qui révèle le talent artistique de Nosfell et de ses compagnons. C’est certainement l’un des concerts les plus intéressants et les plus aboutis qu’il m’ait été donné de voir cette année.



