Keegan DeWitt est un jeune auteur, compositeur et interprète americain. Si jeune en fait que l'on a du mal à croire que ce jeune homme a déjà à son actif plusieurs bandes originales de films et qu'il fut capable d'un premier album aussi nature et réussi. Pourtant, il faut se rendre à l'évidence, DeWitt a non seulement composé seul ce disque mais il a aussi joué presque de tous les instruments lors de l'enregistrement.
De son expérience dans le cinéma, DeWitt a gardé le goût de créer des ambiances fortes sur lesquelles se sont greffées de belles mélodies pop, douces, romantiques et mélancoliques portées par sa voix jeune mais terriblement nature et séduisante. On pense fortement à un mélange entre la voix à la fois chaude et gouailleuse de Damon Albarn et celle, sexy et douce de Richard Hawley.
Car si DeWitt est américain, il n'en fait pas moins une folk très orchestrée et mélodique mêlant joliment le savoir-faire des crooners du vieux continent, à la délicatesse toute british des arrangements de cordes et autres pianos pour faire de ce disque un des plus chouettes recueils de ballades poético-romantiques du moment. De "The Clutter", aussi fluide que simple et dépouillé au très orchestré et énergique "Come Celia", il n'y a pas un titre à jeter. On appréciera tout autant les titres lents au piano (superbe "Speak Your Love To Me Low" qui termine l'album) que ceux moins intimistes mais tout aussi chaleureux comme "Telephone", qui se positionne comme le tube du disque.
Islands est donc un bien bel archipel qu'il sera bon d'aller visiter pour y apprécier sa tranquilité et rendre la neige qui tombe en ce moment même sur Paris encore plus belle.
Islands est de ces petits albums attachants qui donnent envie de ne cesser de les écouter... en attendant peut-être, la confirmation que DeWitt est bien capable, un de ces jours, d'un chef d'oeuvre. Qui sait. |