The Voluntary Butler Scheme at Breakfast, Dinner, Tea est le travail d’un seul, d’un jeune artiste prolifique Rob Jones, qui plonge les doigts dans les ingrédients des Beatles, époque Sergent Pepper pour en mettre partout sur les murs, avec exaltation. La joie du mauvais gosse qui vous plante son regard plein d’assurance en plein visage et qui vous fait fléchir. Un album à la fois trompettant, sautillant qui promet de mettre tout le monde en liesse, à la manière des Fratellis. Quoiqu’avec un rythme plus lent, mais joyeux encore, avec des chœurs en veux-tu en voilà. Belle surprise de la fin de l‘année que cet album vert comme l’espérance, comme une taxe carbone avortée. Qu’il est doux le monde idéal, et un peu désuet de cette musique pop qui entraîne de ci de là.
Rob Jones sans paraître prétentieux n’en livre pas moins un album choral, symphonique qui fait éclater quelques volutes psychédéliques, qui ferait bien valser les insectes du bal dans le clip de "Love is all" de Roger Glover (bassiste de Deep Purple). En vérifiant j’apprends que ce Glover-là est né un 30 novembre comme moi (bon, ça n’a l’air de rien, mais ça fait toujours quelque chose…).
Alors imaginez que "Love is all", c’est un peu la trame de The Voluntary Butler Scheme, tout de suite, c’est assez alléchant. Gare au caméléon toutefois ! Rendez-vous est pris pour le triptyque tout anglais de At Breakfast, Dinner, Tea concocté par un garçon de service très facétieux, originaire des Midlands, qu’on aimerait bien voir se dépatouiller sur scène. Parce que c’est bien joli, tout ça… |