Allez, oublions pour un soir le baba-coolisme des herbes folles et le rock’n’roll des hannetons. Car Bernard Frédéric n’est pas n’importe qui. D’ailleurs, s’il avait un marteau, il cognerait le jour, il cognerait la nuit sur les Sardou et autres Julien Clerc d’opérette.

Bernard Frédéric, marié, un enfant, conseiller financier, habite dans un pavillon témoin. Sosie de Claude François par le passé, il a (du moins sa femme l’espère) totalement raccroché.

Pourtant une nuit le téléphone pleure…son vieil ami, sosie de Polnareff ( Jean Paul Rouve) le convainc de reprendre du service, et de participer à un grand concours : la nuit des sosies. Dès lors, casting de Bernadettes et répétitions, pantalons à paillettes et tournées des supermarchés vont se succéder.

Benoît Poelvoorde incarne à merveille dans ce film un monomaniaque cynique, que l’on excuse par avance de tous ses travers tant il se veut la copie de son maître.
Au final, l’histoire d’un homme qui sombre dans la spirale du Cloclodisme (on a les drogues que l’on peut !), une comédie - presque musicale - assez rythmée , des plans bien choisis sur fond de tubes - on regrette qu’il n’y en ai pas plus ! - et d’images originales de Cloclo. Et surtout la belle performance de Poelvoorde qui chante ( avec sa vraie voix !).

Mais n’est pas Cloclo qui veut ! Pour le commun des mortels un jour le rêve s’arrête. Un peu comme la pendule de l’entrée, entre passion et raison, à ce moment très précis, où, excédée, elle lui dit qu’elle va partir…

Un conseil : révisez vos classiques avant d’y aller…le spectacle est aussi parfois dans la salle !.