Ce mardi 6 avril, le Café de la Danse affichait complet pour la venue des Normands de La Maison Tellier.
Ludo Pin, en première partie, fait bien son travail. Sept morceaux gentillets, vite placés, joués à la guitare et accompagnés de rythmes tendance dance. Très vite, il doit surmonter des problèmes techniques qui sont, selon lui, une marque de fabrique "Ludo Pin".
A 20h55, la Maison Tellier fait son apparition, sous les hourras d’un public composé en grande partie de fans de longue date, qui ont au moins assisté à l’un des concerts parisiens que le groupe donne depuis sa formation en 2004.
Difficile de ne pas être directement dans l’ambiance avec la petite intro instrumentale bercée de quelques accents chantants d’Helmut Tellier. Le show commence en anglais, avec "Goldmine".
Avant la chanson qui donne son nom à l’album, "L’Art de la Fugue", Helmut fait lever le public qui, finalement, ne demandait que cela. Mais, de par sa configuration, avec ses sièges intégrés, il est vrai que le Café de la Danse ne pousse pas à l’entrain.
Pourtant, le public en vient vite à partager l’enthousiasme que dégage le groupe sur scène. La fosse marque les rythmes folk en dodelinant de la tête, en tapant du pied ou en se déhanchant carrément. Une jeune femme en chemise à carreaux et chapeau de cowboy – bel hommage – juste devant la scène, se fait notamment remarquer par le chanteur.
Les morceaux s’enchaînent, extraits alternativement du dernier album ou du précédent. Maxime Prieux, du groupe The Elektrocution, partage la scène sur le huitième morceau "Please do". Penché sur le micro, sa prestation est appréciée, du public et des musiciens.
Banjo, mandoline, guitare, Raoul s’affaire. Le temps d’accorder les instruments, Helmut narre des anecdotes d’adolescents s’ennuyant dans le pays de Caux.
Certains morceaux sont plus rassembleurs que d’autres. Ou simplement plus connus. Quand le chanteur entonne "La chambre rose", extrait du premier album La Maison Tellier, sorti en 2006, le public suit.
Lippie vient prêter sa voix à "Il n’est point de sot métier 2". Un petit morceau calme aux trois quarts du concert, avant de repartir sur un blues. Chanté en anglais, parce que "le blues en français, ça craint", selon Helmut. La chanson suivante, intitulée "To a friend", est une grande déclaration d’amitié ponctuée de gros mots. Le tout en langue de Shakespeare, pour ne moins heurter nos sensibles oreilles.
Puis c’est reparti avec des morceaux rythmés, comme "Suite Royale" ou moins, tel que "Fraülein S.".
On sent la fin du concert. Un dernier "Cactus Kid" et le groupe tire sa révérence, longuement applaudi. Et rappelé à coup de sifflets et de tapements de pied. Sans trop se faire attendre, La Maison Tellier reprend guitares, basse, batterie et trompette pour trois morceaux, dont sa fameuse reprise de Rage Against the Machine, "Killing in the Name".
Parce que les meilleures choses ont une fin, il faut bien reposer les instruments. Mais le public ne l’entend pas de cette oreille. Le groupe revient une dernière fois pour "Il n’est point de sot métier" et quitte la scène après un grand salut, large sourire aux lèvres. Après plus d’une heure et demie de concert, sans fausse note. |