Mercredi rock et plus riche en programmation, on met les bouchées doubles ! Pour commencer, à l’Auditorium, une soirée chanson française. Au programme, Féloche, JP Nataf et Jeanne Cherhal.
Des marais de Bourges au Bayou de Louisiane, il n’y a qu’un pas, que Féloche a voulu faire sauter à son public. Pour une première partie, ça déménage, les nombreux musiciens ont su réveiller le public assis de l’Auditorium.
JP Nataf, ou la force tranquille. L’accent est mis sur la mélodie, un style doux et tout en finesse. Il se sent comme un poisson dans l’eau dans cette salle qui ne pouvait pas mieux mettre en exergue la délicatesse et la chaleur de ses morceaux.
Jeanne Cherhal : changement pour elle sur cette tournée avec des nouveaux musiciens (La Secte Humaine, ex Little Rabbits) qui donnent un caractère plus rock et déjanté au style de cette garçonne mutine. On la retrouve quand même suspendue à une balançoire, souvenir d’un style bien propre à elle-même.
Petit détour au Palais d’Auron, pour la soirée hip hop, où malheureusement nous arrivons trop tard pour la prestation de Hocus Pocus, très remarquée. Ensuite, Wax Tailor, le phénomène du moment. Une formation très complète, avec comme base dj, violoncelle, violon, flûte. On assiste à un méli-mélo de styles et d’ambiances qui étrangement créent une cohérence et un univers particulier à Wax Tailor. C’est le dj qui mène la danse, mais chaque voix est mise en relief et tient sa place, de la douce voix de Charlotte Savary à l’ambiance dance floor du morceau "Say Yes avec ASM". Et le public a dit Yes !
Mekanik Kantatik, au 22 s’est déchainé et a fait danser tout le public avec son spectacle déjanté aux accents endiablés qui virent au son techno. Une belle réussite pour cette création si originale.
Au Phénix, soirée rock électro : Izia commence et met le feu au chapiteau. Un show sans concession, la jeune fille attaque dès le départ à 200% dans une ambiance totalement rock’n’roll. L’énergie et les ficelles de la scène sont là, sans aucun doute, et Izia en fait sa marque de fabrique. On attend de la voir évoluer au fil des années, et qu’elle nous montre encore plus l’autre face de la show girl, celle de la chanteuse et musicienne.
Outre son look façon Björk, on retrouve une Emilie Simon qui nous emmène dans son univers. Agréablement surpris de la voir mener son show, et de rendre ce nouvel album plus accessible sur scène. Puis le collectif (comme ils aiment le rappeler) d’Archive arrive sur la scène. Les voix se relaient et font changer d’univers, sensation parfois trop amplifiée lorsque Maria Q prend le micro et on a alors l’impression de ne plus assister au même concert. Un rock hypnotique qui fonctionne avec le public, sauf sur certains morceaux où la puissance sonore du Phénix a plutôt fait fuir les oreilles sensibles. On reste quand même émerveillé par ce groupe culte qui a su fédérer de nombreux groupes depuis les années 90.
The legend : Iggy Pop and the Stooges. Les papys du rock nous livrent un show très 70’s, avec des musiciens bien campés derrière leurs instruments, un manager ultra présent, et l’éternel Iggy Pop qui met 30 secondes à enlever son tee-shirt. Une ambiance spéciale, où chaque tête cherche absolument à apercevoir l’Iguane, le chanteur qui fait son show, à l’ancienne, toujours sur le devant de la scène. Le cultissime "I wanna be your dog" a soulevé la foule, qui en redemandait encore et encore, malgré l’incroyable puissance sonore.
Une soirée complète et éclectique, comme souvent à Bourges. Rendez-vous demain… (Black Box Revelation, Eiffel, Nada Surf, Revolver, Lonelady, Fanfarlo, Cœur de Pirate, Olivia Ruiz…). |