Découvertes rock
de la région Centre. Avec Cécile (claviers, trombones,
platines) et Dom (batterie, basse, chant).
Tout d’abord, d’où venez-vous
précisément ?
Une partie de l’équipe habite à
Tours, une autre est plus centrée sur Orléans et Montargis.
On répète au milieu des deux, un petit village qui
s’appelle Beaugency.
Comment en êtes-vous arrivés là
? Quel est votre parcours ?
Cécile : J’ai une formation assez
diverse : funk, reggae, jazz...
Dom : Pour ma part, j’ai surtout opéré
dans des groupes de hard core ou des choses comme ça, en
faisant soit des remplacements, soit des créations. Il y
a d’autres personnes comme ça, qui ne sont pas des
musiciens, qui sont vidéaste et danseuse. Pour elles, le
parcours est différent, soit elles ne viennent pas du tout
du milieu musical, c’est le cas de la personne qui fait le
montage vidéo. Et Delphine, qui danse sur scène, a
une formation d’histoire de l’art en gros, elle a une
mère qui est peintre.
Comment s’est passée la sélection
?
On a envoyé un cd, fait toutes les formalités
demandées. Et puis il y a eu le concert, à Bourges,
d’environ 30 minutes. Et un mois après, on a eu une
réponse positive.
Pour vous, qu’est-ce que cela représente
d’être programmés au Printemps de Bourges ? Quelles
retombées attendez-vous du festival ?
Pour nous, il ne s’agit pas vraiment d’une
programmation autre que celle des tremplins en fait sauf que c’est
le seul tremplin à formule nationale il me semble. Pour nous,
la sélection, à la base, c’était l’occasion
de faire un concert hors de nos sentiers battus, qui sont Orléans
et Tours, et de transformer en une sélection nationale encore
à Bourges certes, puisque la sélection s’est
faite ici.
On attend bien sûr autre chose du Printemps
de Bourges mais c’est plus en terme de, pas de marketing,
mais plus de faciliter la tâche pour trouver d’autres
débouchés un peu plus hors région. Ici tout
est organisé pour que les gens viennent découvrir
ce qui se passe dans la région. Les programmes interviennent
pour ça, les groupes viennent pour ça et c’est
comme ça que ça s’accorde.
Bien sûr, il y a d’autres groupes qui
pensent que c’est un tournant dans leur carrière. Pour
nous, je ne pense pas que ce soit le cas, en tout cas, ce n’est
pas notre but parce que, médiatiquement parlant, on n’est
pas des activistes d’à tout prix il faut vendre de
l’album...
On n’a pas ce but derrière d’en
vivre, c’est notre plaisir de faire de la musique, c’est
la raison pour laquelle on est en groupe, on a créé
une famille et on est tous d’accord là dessus. On ne
va pas lâcher le boulot à côté parce qu’on
passe au Printemps, pour nous, ce n’est pas l’occasion
du siècle. Ce n’est pas un achèvement en soi.
C’est surtout pour que les gens aient une idée de notre
musique. Parce que quand on envoie un titre, il y en a cinquante
qui arrivent en même temps sur un bureau, s’il est au-dessus,
tant mieux ; s’il est en dessous, tant pis pour nous. Donc
là, l’idée, c’est de faire circuler un
peu notre nom et que les gens viennent voir, c’est vraiment
pour le show.
Vous considérez-vous comme un groupe amateur
?
Dans les deux acceptations du terme, oui !
Amateur parce qu’on n’est pas professionnels, et puis
amateur parce qu’on aime vraiment ce qu’on fait. On
est vraiment amateur !
On ne va pas chercher à réfléchir
notre rachat culturel en terme de rentabilité. On fait ça
parce qu’on a envie, c’est tout !
On vous classe dans la catégorie «
post-rock », qu’est-ce que cela veut dire pour vous
?
On nous classe parce qu’il le faut, il y a
un côté pratique. Ça laisse une certaine liberté
parce que le terme post-rock a en même temps un côté
clair et très vague. Mais dans les grandes lignes, on se
sent dans une certaine lignée post-rock. On a un côté
qu’on ne peut pas classer. On a eu des échos dernièrement
de quelqu’un qui nous disait : "Mais vous n’êtes
pas classables !" . Mais ce n’est pas une tare, on est
très content de cette appellation post-rock.
Peut-on parler d’influences musicales
? Si oui, lesquelles ?
Dans la formation, on a chacun des goûts différents
et donc une discographie différente. On ne peut pas parler
d’idole qu’on voudrait suivre, mais quelques groupes
communs. Il y a quelques noms qui reviennent, et c’est la
démarche qui nous intéresse dans un groupe, c’est
quelque chose qui nous rapproche. Mais les goûts musicaux
directement de chacun sont plutôt différents.
Est-ce facile de gérer la variété
qui règne dans votre groupe ?
Oui, parce qu’on a envie de faire de la musique,
cette musique. Et puis finalement, on n’est pas si nombreux,
parce qu’avant, j’ai fait partie de groupes de plus
de dix personnes et cinq, c’est beaucoup plus facile à
gérer.
Pourquoi et comment est venue cette idée
de mêler musique, vidéo et danse ?
Dès le début, c’est venu de la
même manière que pour les musiciens. On a eu envie
de produire de la vidéo dès le départ. La bande
a pratiquement eu sa forme complète au bout de trois mois
d’existence. La vidéo et la danse, c’est une
idée qui se retrouve depuis le départ du groupe. Pour
la vidéo, il y a un travail en parallèle pour la création
mais un boulot de front pour la scène.
Quels sont vos projets ?
On est en train de faire un album, un MP pour septembre.
Et notre projet, c’est de jouer, jouer, jouer ! Faire de la
scène !
Avez-vous le temps de voir des concerts au Printemps
? Quels sont vos coups de cœur ?
On n’a pas beaucoup de temps, mais ce soir,
on va voir le concert, c’est surtout Calexico qui nous intéresse,
de par nos influences de toute façon c’est le groupe
qui nous intéresse le plus. Sinon, il y a la soirée
du label Constellation mais on n’a pas le temps, hélas...
Enfin, comment définiriez-vous votre musique
en trois mots ?
Euh, les le et les de, ça compte pas
? Bon alors, musique de chambre électrique.
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