Bams qu'on avait pu voir au Fnac Indétendances à Paris cet été 2009 nous avait impressionnés : femme de scène, de combat, mêlant les mots français, la rage indigène (de la République) et les rythmes électro colorés exaltés de world music. Bams une artiste, un engagement et une foi. Croire dans le pouvoir des mots ; le succès des luttes, l'émancipation des peuples. Bams corps liane insoumise et belle. Je la pense de la famille de Brigitte Fontaine.
Son EP On Partira sorti à la fin de l'année 2009 n'a pas la rage de la prestation scénique, c'est pour mieux comprendre les mots, l'envol de la flamme, l'uppercut de la dame. Slamer comme on boxe avec la soif de justice. Bams porte-parole, porte-drapeau des femmes, la moitié opprimée de l'Humanité. Sans trop en faire, sans trop de colère contre les hommes, juste un avertissement à ses soeurs comme à ses frères. Bams ou Bams-dinter qui ravive le débat de la condition féminine dans nos sociétés modernes ; débat qui semble s'exacerber sur les scènes rap et hip hop. La joute ne fait que commencer : Bams en tête de cortège : "On Partira".
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