Depuis pas mal d'années, tata Courtney (oui, je l'appelle tata, car c'est un peu comme quelqu'un de la famille : elle cumule les erreurs de parcours, mais on ne peut s'empêcher de l'aimer) n'a pas beaucoup fait parler d'elle pour sa musique. On a plutôt entendu parler de ses problèmes de drogues, son anorexie, ses multiples opérations de chirurgie esthétique, du fait que la justice lui ait retiré la garde de Frances Bean ou des procès pour la gestion du catalogue de chansons de Nirvana...
Mais là, elle revient avec un nouveau disque... Après 5 ans de combat, elle a réussi à vaincre une partie de ses démons pour nous pondre un nouveau disque. Pour cet album, elle a bossé avec tout un tas de producteurs différents. De Billy Corgan (The Smashing Pumpkins) à Linda Perry (4 Non Blondes), en passant par Michael Beinhorn (producteur de Celebrity Skin, le précédent album de Hole).
Nobody's Daughter est le quatrième album de Hole et le disque s’avère particulièrement réussi. Du groupe originel, il ne reste plus que tata Courtney. Du coup, est-ce que ce disque est un album de Hole ou un album solo de Courtney Love ? En tout cas, le skeud est une pépite de son grunge en provenance direct des années 90. Les guitares sont acérées, puissantes et hargneuses. Courtney Love sait se rendre touchante avec sa voix rauque, abîmée par les années mais n'a pas oublié comment être abrasive avec des gueulantes éraillées qui collent parfaitement au rock brut et à l'univers sombre et délabré de ce nouveau disque.
Ces 11 titres auraient pu être enregistrés à la grande époque du grunge, cela ne serait même pas étonnant ! Certains morceaux calmes, à la limite du folk (produit par Linda Perry) sont peut-être moins intéressants que le reste de l'album mais franchement, on ne peut pas reprocher grand chose à ce disque.
Dans le livret, on peut lire un petit message de tata Courtney : "Jouez ce disque très, très fort, s'il vous plaît". Je crois qu'il n'y a rien d'autres à ajouter...
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