Après deux amuse-bouches en forme d'EP, le génial Chapelier Fou est de retour pour son premier long-métrage musical.
L'univers entrevu en 2009 nous laissait présager des retrouvailles heureuses. 613 marque le passage au format long, sans radotage et bien loin du simple assemblage des deux précédents EP. La force de cet album tient à la volonté de son créateur de proposer un objet unique, de confronter ses créations à la durée "standard" d'un disque .
En douze petites perles musicales, Louis Warynski se rappelle au bon souvenir de nos oreilles. On retrouve sur cette nouvelle galette son sens inné des mélodies accrocheuses et son goût de l'orchestration. En véritable alchimiste sonore, Chapelier Fou nous propose la synthèse parfaite entre musique classique et bricolage audacieux, acoustique et électronique. Appréhendés comme de véritables petits contes mélodiques, les douze titres de 613 nous invitent à la découverte des expériences sonores et musicales de cet incroyable laborantin. Tout à tour aérien, enjoué ou mélancolique, 613 revisite les sentiments et émotions procurés par la musique.
"G Tintinnabulum", titre d'ouverture de l'album est à l'image de l'ensemble : majestueux et classieux ! Chaque entité développe sa propre personnalité tout en contribuant à une œuvre globale des plus cohérentes. Sans tomber dans l'expérimentation stérile, Louis Warynski a ce souci constant d'associer l'auditeur à ses explorations. Un chercheur-pédagogue qui mise sur l'instinct et les émotions sans verser dans le snobisme cérébral ou le mécanisme froid. C'est la poésie qui guide son processus créatif et non la simple performance ou l'étalage de maîtrise technique.
Après deux essais fortement remarqués en 2009, Chapelier Fou confirme toute l'étendue de son talent. 613 est sans nul doute un des grands albums de l'année 2010. Simplement génial ! |