Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Wire - Frustration
L'Aéronef  (Lille)  21 mai 2010

http://www.tasteofindie.com/concert-3577-Wire-Aeronef_Lille_.htmlDans l’histoire de la pop anglaise, je tiens les années 80 pour un grand moment. Je me passionne plus exactement pour la période 1976 – 1984, correspondant à la naissance du punk, et se terminant avec la sortie du premier album des Smiths : les Smiths marquent une réelle rupture dans ces années 80 ; ils redistribuent toutes les cartes de la pop, marquant une avancée significative, ouvrant le chapitre d’une aventure résolument moderne.

Les groupes importants de cette période là ne cessent d’influencer la musique de notre temps, de manière plutôt positive, même si parfois les emprunts ne sont pas revendiqués. Ils sont au nombre de cinq :

1) Joy Division, groupe-concept d’un moment qui a plus à voir avec une certaine façon d’être, une attitude, une poésie, qu’avec la musique : Joy Division n’est pas une musique, Joy Division est une révolution
2) les Buzzcocks, dont Morrissey disait qu’ils étaient LE groupe ; ce punk-rock élégant, cette pop rapide ayant également plus à voir avec la philosophie – c’est-à-dire une certaine éthique de vie − qu’avec une quelconque démarche musicale.
3) Magazine, faux-jumeau du groupe précédant, ce punk expérimental du grand Howard Devoto est peut-être le plus sous-estimé de cette période.
4) XTC, formation indiscernable d’Andy Partridge, qui n’est pas vraiment du glam-rock ni de la new-wave, mais un peu des deux, et bien plus.
5) Squeeze, groupe dont je suis seulement aujourd’hui en train de mesurer l’importance. Le relevé très complet s’arrêtera là.

http://www.tasteofindie.com/concert-3577-Wire-Aeronef_Lille_.htmlJ’aurais pu citer Wire, que je ne connaissais pas avant ce concert à l’Aéronef. Je m’y suis rendu dans l’espoir de préciser ma compréhension de cette fameuse période ; j’en suis reparti sans avoir rien appris de plus. Wire : tu écoutes, tu es confondu, c’est nul. Rien de plus là-dedans qu’une machine à entretenir un mythe, qui d’ailleurs a fini par s’effondrer. Cette reformation est une arnaque, je ne vois pas d’autres mots pour la qualifier. A l’époque de la reformation des Buzzcocks il y a une dizaine d’années, on sentait une sincérité qui n’était que confirmation de son élégance initiale. La reformation de Wire est la confirmation de l’insignifiance d’un groupe conformiste, alignant les morceaux comme on remplit sa fiche de salaire à la fin du mois. D’ailleurs le chanteur Colin Newman a plus des allures d’un banquier que d’une rock star vieillissante. Il fait son boulot en bon fonctionnaire, tournant méticuleusement les pages de ses partitions, rejouant des titres qui ont contribué à construire le mythe il y a une vingtaine d’années. Et puis ? Et puis rien. La dose a suffi.

http://www.tasteofindie.com/concert-3576-Frustration-Aeronef_Lille_.htmlEn première partie, les parisiens de Frustration nous ont fait le coup du remake. Mais avec du recul, la question qu’on pourra se poser est la suivante : Frustration est-il un remake de Wire, ou est-ce Wire qui est un remake de Frustration ? Aussi pour brouiller les pistes s’ajoute un deuxième remake : celui d’un Joy Division qui aurait fait de la gonflette. Le manuel existe dans le commerce : un livre en dix chapitres s’intitulant : "Comment jouer du Joy Division en dix leçons sans devenir dépressif; la première leçon étant de faire matin et soir une séance de musculation, l’histoire de rendre plus souple le corps et de tendre vers la grande santé. Le talent, par la suite, ne peut qu’advenir : une ligne de basse répétitive en introduction ; un clavier obsédant ; une batterie conséquente ; un chanteur plutôt sympathique ; des refrains impeccables (par exemple : "I have too many questions / but I have no answers"). La formule fonctionne. Si notre époque préfère la copie à l’original, autant choisir une copie qui a du caractère.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Wire dans la rubrique Ni Vus Ni Connus
Wire dans la rubrique Ni Vus Ni Connus
Wire en concert au Fil (vendredi 13 mai 2011)
La chronique de l'album Relax de Frustration
La chronique de l'album Empires of Shame de Frustration
La chronique de l'album So cold streams de Frustration
Frustration en concert au Festival Europavox 2017 - samedi 1er juillet
Frustration en concert au Festival Levitation France #7 (édition 2019)
Frustration en concert au Fil (jeudi 6 février 2020)
L'interview de Frustration (23 mai 2009)

En savoir plus :
Le site officiel de Wire
Le Myspace de Wire
Le Bandcamp de Frustration
Le Facebook de Frustration

Crédits photos : Cédric Chort (Toute la série sur Taste of Indie)


David Falkowicz         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=