Bruxelles, Jardins du Botanique, fin d’après-midi, quelques promeneurs profitent des rayons du soleil. L’un d’eux prend en photos les sculptures du parc. Pantalon militaire coupé sous le genou, t-shirt déchiré, baskets Converse, cheveux longs mais bien coupés, il arbore quelques piercings et une panoplie de tatouages ahurissants dont un masque de Spider-Man sur le coude - pas de doute, c’est Dregen, ex-Hellacopters, maintenant guitar héro dans The Backyard Babies. Le temps de descendre les marches et il a disparu...

Il s’agit du premier concert de cette tournée sur le continent européen. C’est 400 BLOWS, un groupe de Los Angeles, des voisins de THE BRONX, qui ouvre la danse. Le trio (batteur, guitariste et chanteur ganté), dans un style entre grunge Nirvanesque, minimalisme à la White Sriptes et chaos hardcore à la Every time I die, livre un set de qualité devant une foule d’abord sceptique puis progressivement de plus en plus réceptive.

Après un entracte sur fond de Social Distorsion, les Backyard Babies déboulent de nulle part, attrapent leurs instruments, et c’est parti pour une heure de pur Rock’n Rooooooll !

Bien que jouant souvent dans des salles de 2000 personnes comme l’Astoria de Londres, c’est sans aucune promotion (ajouté à l’affiche à la dernière minute) que le groupe se produit dans cette sympatique petite salle.

Le quatuor attaque avec le premier titre de leur nouvel album "Everybody Ready ?"! . Le son est de très bonne qualité : une basse en parfaite coordination avec une batterie lourde et des guitares tranchantes à la AC/DC. Le groupe se déchaîne, rebel attitude et poses rock’n rollesques à la limite du cliché, les gouttes de transpiration ne se faisant pas attendre longtemps.

La majeure partie de Stockholm Syndrom , leur dernier album, sera jouée. Les titres de Making enemies is good ne seront pas mis de côté pour autant. Le groupe interprétera "Brand new hate" et "The Clash" .

Vient le tour de The Bronx - Ici, on n’en fait pas trop, pas de paillettes, les parties guitare sont brillantes, étincelantes, distortionnées mais le son est parfait, au niveau adéquat, du début à la fin ! Les musiciens collaborent intelligemment pour instaurer un rythme dansant et direct. Ils jouent fort et vite et ne sont pas avares en transpiration et en mouvements scéniques. Le chanteur est un vrai dingue, il se jette par terre, se dandine de manière ininterrompue et fait son boulot efficacement malgré les nombreux litres de bière ingurgités. Quasiment tous les titres de l’album seront joués ainsi que 2 reprises, dont un magistral "The Damage Done" de Neil Young.

Leur prestation d'une heure demeurera un concentré de débauche.