Initialement prévu
au Trabendo, ce concert a lieu finalement à la Boule noire,
pas remplie à capacité malgré l'affiche alléchante
de ce soir
Mc lusky, les 3 gallois fous furieux
venus défendre The difference between
you and me is that me i'm not on fire, leur nouvel opus,
et les petits hommes verts ardéchois d'Uncommonmenfrommars
eux aussi venus nous présenter leur tout récent Noise
pollution.
Mais avant tout ce beau monde nous avons droit à une 1ère
partie des plus surprenantes : Modey Lemon.
A première vue cela m'a tout l'air d'être un énième
groupe revival rock'n'roll (Strokes
et Whites Stripes en tête) du
fait de la voix de son chanteur et de son look (coupe seventies
cachant ses yeux). Voix qui évolue toujours dans le même
registre et qui ne présente pas vraiment d'originalité.
Mais là où le groupe se différencie de cette
vague qui déferle dans les backs, c'est dans le jeu de son
batteur. Capilairement proche d'un des Jackson
5, le bougre est un killer. Personellement il m'a scotché,
il a à lui seul fait le show, tout en roulements incessants,
en rythmes effrénés qu'il a maintenu tout au long
du set (mais comment a-t-il fait pour tenir 1/2 heure comme ça?).
Modey Lemon, rien que pour le batteur c'est un nom à retenir.
C'est ensuite au tour de Mc lusky de
venir se frotter au public parisien. Comment définir leur
musique? Pour avoir lu bon nombre de chroniques sur eux je peux
vous dire que l'exercice n'est pas aisé. Ils pratiquent une
mixture punko-noisy-rock'n'roll sous ecta, ultra saturé,
n'ayant aucune barrière, et surtout aucun modèle de
référence. En cherchant vraiment, on peut dire qu'ils
sont une rencontre impropable entre la fureur de Nirvana
ou d'At the drive in et la folie des
Wampas. A priori cela ne donne pas grand
chose, le meilleur moyen de s'en faire une idée reste encore
d'écouter.
Toujours est-il que sur scène les gallois envoient sévère,
et en bon britannique qui se respecte le chanteur prendra soin de
vider quelques bières. Les titres plus doux de leur nouvel
album, s'accordent parfaitement avec ceux de Mc
lusky do dallas (leur 2ème album). Le seul reproche
qu'on peut leur faire est peut être un manque de communication
avec le public, mais bon cela n'entache en rien leur très
bonne prestation.
Gageons que ce concert permettra de les faire connaître
un peu plus en France, parce que ça serait vraiment dommage
de passer à côté d'un groupe si novateur.
Après un rapide changement de plateau (une fois n'est pas
coutume), nos punk-rockers mi français- mi ricains préférés
investissent la scène sur un "Noise
pollution" tonitruant. Ed
(chanteur-guitariste) lance un "ça va les parigets"
et enchaîne avec "Go get a life",
et c'est partie pour une heure de keupon qui fleure bon le skate,
les côtes californiennes, le surf et les bikinis. Big
jim et Trint, qui assurent les
choeurs, changent constamment de place et nous offre un sympathique
jeu de scène.
On aura même droit à "Sunny
no sunday", de l'album accoustique Kill
the fuse, dans sa version électrique. Malgré
(à titre personnel) un manque de titres de Vote
for me et un set un peu court (une heure), les "hommes
pas communs de mars" assurent le show et font monter la température
de la salle où slams et pogos se multiplient.
En guise de rappel, Trint passe à la gratte et Ed à
la batterie (et à poil s'il vous plait!!), il lance un début
d'ACDC pour finir sur "Fight
to your right" des Beastie Boys
repris en choeur par une Boule noire en ébullition.
On ressort le sourire aux lèvres, content d'avoir passé
une si bonne soirée avec une affiche regroupant deux groupes
n'attirant pas forcément le même public.
En conclusion, Modey Lemon à découvrir, Mc lusky
à soutenir absolument, et UMFM égaux à eux
mêmes en bêtes de scène et leader du punk-rock
mélodique français.
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