Le Tryptique affiche complet en ce samedi soir, pour accueillir un plateau 100% U.S, avec les Blood Brothers (combo hardcore de Seattle) dont c'est la 1ère venue en France, et les New yorkais déjantés des Liars.

La 1ère chose qui frappe en laissant traîner l'oreille à droite à gauche c'est qu'il y a presque autant de monde pour la 1ère partie que pour la tête d'affiche (comme quoi je n'étais pas le seul à être venu juste pour les Blood brothers). Il faut dire que les Liars ont visé juste en prenant en tournée avec eux les Blood. Après deux albums underground, ils sortent en 2003 Burn, piano island burn produit par Ross Robisson (l'ancien, l'inventeur du son du néo-métal). Des jeunes gens tout content d'être là.

19h30 ils montent sur scène pour nous déverser pendant une demi heure leur hardcore hystéro-schizophrénique à grands coups de cris. Emmené par deux chanteurs aux voix juvéniles et presque féminines, le groupe se donne à fond pendant le peu de temps qui lui est imparti sur cette tournée. Les fans (dont je fais partie) sont aux anges, et les premiers rangs commencent à se bastonner sévère.

Alternant nouveaux morceaux et anciens, les Blood Brothers livrent un set homogène, compact et terriblement efficace, mêmes les plus réfractaires opinent du chef en cadence. Malgré une musique pas toujours abordable (à quand Blood brothers sur Europe 2 ?) les frêres de sang font moucheà en croire par le nombre de disques vendus après le set.

Ils terminent par un rappel (fait plutôt rare pour une première partie) sur "Ambulance vs ambulance" single de leur dernier album. Quel bonheur de voir ce genre de groupe sur scène, qui joue sans complexe, dialogue avec le public et se vannent entre eux.

On attend avec impatience leur venue en tête d'affiche pour avoir droit à un vrai set.

Arrivent ensuite les Liars. Lassés d'être étiquetés "post-punk" et ressuscé des Strokes, les Liars ont délaissés Brooklyn pour les forêts sombres du New Jersey d'où ils ont accouché de leur deuxième album They were wrong, so we drowned narrant des histoires de méchantes sorcières et de villageois apeurés. Les Liars nous ont pondu leur Blair Witch à eux.

Musicalement, le rock'n'roll est mis au placard au profit d'expérimentations électros-bidouillages inqualifiables. Sur scène, alors qu'on pouvait s'attendre à un mélange entre les deux albums, les Liars délaissnt complètement leur côté rock révolu pour offrir un show surprenant, très électro où Angus Andrew gesticule sans cesse. En véritable bête de scène aux habits trop petits, le chanteur saute, s'allonge, grimpe sur les enceintes, prend la pose, bref n'en fait qu'à sa tête.

Mais le problème est que quand on n'est pas un fan pur et dur, la surprise du début finit par lasser un peu, et on peut finir par vite s'ennuyer..Réservé aux inconditionnels même si malgré tout, on se surprend à sourire devant les délires du chanteur décidément intenable.

Au final, on trépigne d'impatience quant au retour des Blood Brothers dans la capitale, et pour ce qui est des Liars...tiens je vais aller réécouter leur premier album moi.