Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Morrissey
You are the Quarry  (Attack Records/ Sanctuary)  mai 2004

Vous l'avez forcément constaté, en ce moment, les jeunes groupes croient réinventer le rock et la pop. Dans le genre "Avant nous rien, avec nous l’histoire de la musique moderne commence". Et bien moi je dis : Non ! Chers teenagers, cessez de croire que la musique n'existait pas avant vous !

Et d'ailleurs je ne suis pas le seul à le penser cela puisque la musique est dans son cycle revival. Pire que chez Foucault du temps de sa splendeur télévisuelle, toutes les maisons de disques nous ressortent leurs papys. Dans le meilleur des cas de l'hospice, au pire du cimetière !

Pour n'en citer que quelques uns, en vrac, Brian Wilson catatonique, Iggy Pop plus stoogien que jamais, les Stray Cats encore plus kitsch à Bercy, les Fleshtones qui tiennent encore la route ou même des jeunes retraités qui reforment leur petit groupe de rock américain qui ont connu leur heure de gloire voilà plus de 10 ans …j’ai nommé… les Pixies

Idem pour les Throbbing Gristle qui obtiennent la palme d’or de la résurrection et même les Doors reviennent dans la course avec un pathétisme qui n'a d'égal que l'argent qu’ils rapportent.

Bref, toute une batterie de vieux jeunes qui nous inondent des mêmes rengaines sans chercher à aller voir plus loin s’il se passe quelque chose. En cela David Bowie a au moins eu le mérite de suivre les modes… pour le meilleur et pour le pire certes …

Alors c'est dire si dans le contexte actuel, on regarde toutes ces vieilles idoles un peu oubliées avec suspicion quand elles pointent le bout de leur canne.

Et Morrissey ne fait pas exception à la règle puisqu’il ressort lui aussi de sa grotte de la célébrité pour aller voir si le soleil est plus chaud sous les sunlights du 21 ème siècle !

Le titre de son précédent album Maladjusted s’avérait-il révélateur ? Nous
pensions tous qu’il serait le dernier tout en espérant secrètement le contraire. C'est que le monsieur n'est pas facile non plus, inadapté peut être mais pas toujours très volontaire pour faire le premier pas.Pourtant, nous ne le quittions pas des yeux, épiant ses pérégrinations, de dépression en disparition, de remise en question en recherche de label.

Et puis en 2002 voilà que celui qui est sans doute un de nos derniers mythes vivants et non encore déchus refait surface. Pas de disque, pas de label mais quelques dates de concerts qui miraculeusement se trouvent à deux reprises sur Paris (la plus belle ville du monde dira-t-il à la Mutualité… sacré Momo tu sais vraiment mettre un public, de toute façon déjà acquis à ta cause, dans la poche et ce depuis des décennies…). Et là le miracle se produit, Morrissey est toujours fabuleux, magique, personne ne tient une scène comme lui, et cerise sur le gâteau il nous sert 3 titres jusqu'alors inédits et qui se retrouvent aujourd'hui sur ce merveilleux objet que je tiens dans les mains, autrement dit le Saint Graal de tout amateur de pop d'un âge supérieur à 30 ans, You are the Quarry, LE nouvel album de Morrissey !

Ce même Morrissey, qui sans label depuis des lustres, se retrouve tout à coup avec le deal du siècle. Sanctuary remonte pour lui le myhique label Attack Records et comme si cela ne suffisait pas Morrissey a carte blanche pour y signer les artistes qu'il veut ! On croit rêver. Il commencera d'ailleurs comme chacun sait par Nancy Sinatra. Attack Records, le label à la mitraillette façon prohibition exhibé superbement sur la pochette par un Moz impérial dans un costume armanien, il en jette le bougre. Mais aussi merveilleux soit le côté anecdotique, il ne fait pas tout. Que nous réserve la cuvée 2004 du Morrissey nouveau, même si, se remémorant ces récents concerts, on ne se fait qu'un souci modéré et on ne pense plus à ce moment là à tous ces vieux ressurgis de nulle part précités ?

La première évidence incontournable à l'écoute de You are the Quarry c'est que personne d'autre que Morrissey et sa bande n'a jamais aussi bien fait du Morrissey. Morrissey est un artiste inimitable et incomparable, qui finalement à très bien réussi à se passer de son alter ego Marr, ou en tout cas qui a su franchir le cap peut être plus dignement que l'on voudrait le faire croire. Bref, Morrissey est incomparable et cela est déjà rassurant, c'est bien lui, fidèle au poste qui, comme en live, nous offre quelque chose d'unique et d’excellent.

Car oui, ce petit miracle qu’est son nouvel album relève de l’excellence, du sublime, de l’unique !

Non seulement il ne contient objectivement que des tubes mais en plus il y a de vrais morceaux de Momo qu'on aime dedans, voire même carrément tout le bonhomme. Un rock bande incisif sans être envahissant, des perles pop rock largement au dessus du lot, des textes comme il en a le secret … tout y est. Et on sent même un certain apaisement, une confiance en soi qu'il ne nous avait que trop peu habitué à montrer ces derniers temps. Et même si les doutes le poursuivent encore sur "Let me Kiss you" ("Close your eyes and think of someone you physically admire and let me kiss you") ou sur "The world is full of crashing bores" ("… no one ever turns to me to say take me in your arms and love me") il le fait tout en douceur, en résignation et calme, sans révolte.

Et s’il se permet une chanson sur les gloires éphémères des stars pour adolescents ("you know I couldn't last"), Morrissey, restera pour nous toujours notre star, et nous en l'écoutant, toujours un peu adolescent.

Bon je n'ai pas vraiment disséqué le contenu du disque mais de toute façon sachez que c'est un, que dis-je, le disque indispensable de toute bonne discothèque. Je laisse donc le soin aux inconditionnels comme aux petits curieux de le découvrir par eux-même, notamment l'édition avec DVD, tant qu'à faire !

Merci encore Monsieur Morrissey. ! Vous pouvez revenir quand vous voulez !

 

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Live at Earls Court - Who put the M in Manchester ? de Morrissey
La chronique de l'album Ringleader of the tormentors de Morrissey
Morrissey parmi une sélection de singles (juin 2006)
La chronique de l'album Tomorrow will be beautiful de Flo Morrissey
Morrissey en concert à La mutualité (28 octobre 2002)
Morrissey en concert au Festival Les Eurockéennes 2006 (samedi)
Morrissey en concert au Festival International de Benicassim 2006 (samedi)
Morrissey en concert au Festival International Benicàssim 2008
Morrissey en concert au Festival International Benicàssim 2008 - 2ème
Morrissey en concert au Zénith (vendredi 13 novembre 2009)
Morrissey en concert au Grand Rex (27 octobre 2014)


David         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=