Soirée rock à la Maroquinerie, soirée repère pour les guitaristes. Le premier groupe The Wankin' Noodles commençait punk-ement. Un grand duduche, brun, gesticulant. Gloutons et un peu brouillons, les The Wankin' Noodles étaient parfaits en introduction. La bouche trop ouverte à gober les mouches, le chanteur aurait-il chercher à nous laisser bouche bée ? Désolé ! Pas encore assez convaincant.
C'est le tour des Triggerfinger, on passe aux choses sérieuses. Trois musiciens qui ont la trempe nous font face. A gauche, le chanteur guitariste, Ruben Block, au centre le batteur frénétique, Mario Goossens, à droite le bassiste à la silhouette développée, Paul van Bruystegem. Parfait trio démocratique. Du rock, du blues et de la sensualité. Ruben Block parfaitement cintré dans un costume gris, transpirait la folie de Dennis Hopper. Chevelure grise et yeux de braise. Et téméraire pour prendre quelques risques à grimper sur un ampli. On peut compter sur le tempo de furieux de Mario Goossens qui irradie la joie, un sourire au milieu du visage. Et laisser Monsieur Paul garder toute sa mesure. Classe, distinction et comme un vent sensuel qui s’est levé dans la salle du sous sol.
The Black Box Revelation ont de la peine au départ à trouver leur place, intimidés et un peu hésitants, les deux musiciens ne sont pourtant pas des débutants. Jan Paternoster au chant et à la guitare et Dries Van Dijck à la batterie. Leur public les attend au tournant. Il est en fait, plutôt confiant et est prêt à en découdre au premier riff de guitares un peu ravageuse. Cela ne se fait pas attendre, le groupe a trouvé ses marques.
Dès le deuxième morceau, quelques allumés sont à se bousculer avec bonne humeur. Ils sautent sur la scène pour plonger sur les gens. Attention, ce n’est pas tout à fait plein quand même. Il semble qu’il n’y ait aucune victime à déplorer. Une s’est peut-être mordue la langue, quelqu’un a peut-être perdu ses clés. C’est assez incroyable de voir tant d’empressement, d’excitation tapageuse pour The Black Box Revelation. Ils restent à bonne distance, ne parlant pas, plus concentrés sur leur instrument qu’affolés par les cris et les appels de leur jeune public. Du concert qui transpire où toute la fosse se tombe dans les bras. C’est le jeu de guitare de Paternoster qui provoque ce frétillement extatique. Ils ont la recette, ils travaillent et ont trouvé la reconnaissance. Tout va bien pour eux, merci. |