Les oubliés de 2010, tome I
Boy & The Echo Choir And night arrives in one gigantic step (Humpty Dumpty / Le son du Maquis, août 2010)
Voix féminine du duo français Tazo and Boy, elle, c'est Boy.
Originaire de Saint-Nazaire, elle enregistre elle-même ses chansons, entre la France et la Belgique.
Après deux albums solo, elle crée Boy and The Echo Choir et nous livre ainsi And night arrives in one gigantic step qui s'écoute tout seul.
Comme pour ses grandes soeurs Cat Power et Shannon Wright, le piano domine, la voix est chaude et envoûtante.
Le problème, c'est que cet album ne décolle pas et on finit par s'ennuyer.
Anoraak Wherever the sun sets (Grand Blanc / Naïve, septembre 2010)
Anoraak est le projet solo de Frédéric Rivière, ex batteur de Pony Pony Run Run.
Après avoir goûté aux joies du rock, place désormais à l'électro. Wherever the sun gets est le deuxième album du nantais, très attendu après un premier essai prometteur en 2008, Nightdrive With You.
Le single "Try Me" est assez représentatif de l'album, orienté électro pop des 80's.
Je retiendrai personnellement les titres "Don't be afraid" (duo avec Sally Shapiro qui signe ici sa première collaboration), "Above your head" et "Here you go". A découvrir le 17 mars au Point Ephémère à Paris.
Club 8 The People's Record (Labrador Records, mai 2010)
Club 8, c'est Johan et Karolina, un duo de suédois. Johan, c'est aussi le monsieur Labrador Records.
Ce nouvel album du groupe, The People's Record, vient secouer leur style indie pop habituel. C'est simple, ils ont voyagé et sont rentrés à la maison pleins de sonorités africaines et brésiliennes dans la tête. On se retrouve donc embarqué dans un flot de percussions qui ne cesse de s'entremêler avec la voix douce et pop et de Karolina.
Dès "Western Hospitality", on se croirait à une fête voire en plein milieu d'un carnaval brésilien ; c'est à la fin de "Isn't that great" qu'on réalise que l'on est déjà à la fin de la deuxième danse. "We're all going to die" est troublant par le contraste entre la fatalité du texte et les rythmiques presque tribales. Avant d'aller se coucher, on écoute "The people speak" pour se bercer et rêver de plages ensoleillées où la grisaille n'existe plus. |