Un album photo, lourd de 255 pages en papier glacé Noir et Blanc. Voila, c’est tout. Mes catalogues de prêt-à-porter sont plus vivants.
Il est des photos superbes, qui se passent de commentaires, qu’il s’agisse d’un regard, d’une réunion insolite dans le même cadre, d’une ambiance, d’un instant, d’un sourire, d’une étincelle, d’un geste, d’un détail. Il y a mes photos, mal cadrées, floues, plates, même les gens beaux j’arrive à les amochir (encore désolée).
Et puis il y a les photos de professionnels, de reporters passionnés comme Nicolas Guilbert, minutieusement millimétrées, calculées, et qui manquent cruellement d’âme. Il a donc la judicieuse idée de s’associer avec Cécile Guilbert qui agrémente son album photo de citations, d’explications du pourquoi du comment cet ouvrage. Mais pourquoi se justifier ?
Oui, pourquoi écrire des lignes et des lignes soporifiques pour argumenter les prises de vues ? Qui n’avait pas compris que cet album montre les animaux, tous les animaux, mais surtout des animaux et des hommes, ce qu’ils font les uns aux autres ? Suffit de regarder deux minutes la couverture pour comprendre que l’album n’a rien à voir avec les calendriers de La Poste couvertes de petits chatons craquants dans des paniers en osier…
Il y a donc pas mal de pigeons, des mémés qui cadrent des macaques dans un zoo, les statues des lions du Jardin des Plantes (ou d’ailleurs), des courses hippiques, des imprimés vache, des poissons, des carcasses de veau, des lapins écrabouillés, des chats en peluche, du cirque… Tout en noir et gris foncé.
Un peu bof.
J’ai donc pris les conseils des lutins du clocher (ceux qui colorent le ciel tous les matins), ils m’ont prêté des feutres pour colorier un peu tout ça, et prêté des nuages pour faire des bulles. J’ai ainsi entre les mains une super BD sur les animaux et leurs compagnies.
Et sans rigoler, superbe travail de photographie quand même. Il s’y trouve des instants précis que j’aurai loupés à l’œil nu. |