Une soirée décidément rock.
Deux groupes, deux affinités, un point commun : des variations osées et très rock n'roll.
Si Montgomery et Disco Doom, en tournant ensemble, cherchent à nous démontrer combien il est difficile d'emprisonner le rock, on peut leur décerner la palme de la démonstration réussie. Le rock se conjugue au pluriel ; on l'aura compris.
Le cocktail Montgomery nous propose donc de mélanger de la pop avec du rock-prog en ajoutant un zeste d'introductions parfois electro-jazz et de passages très boléro. Bien entendu, rien de tel qu'une dose de noise pour se ragaillardir et se rappeler qui on est. Pour bien faire, ils sont cinq barmen : deux guitares, une basse, un clavier-percussion-batterie et un batterie-percussion.
Le Montgomery n'est pas le fruit du hasard. C'est un breuvage pensé à l'avance qui ne tâche pas ou peu. En guise de reproche, je dirais que c'est peut-être bien le hic. Sans verre doseur, en versant à l'œil, on peut aussi avoir de bonnes surprises.
Le Disco Doom est une toute autre boisson. Une autre saveur se dégage de ce savant mélange. Prenez un mélangeur en inox rutilant. Versez-y un tiers de ballade, un autre tiers de noise, une dose de pop et une cuillère de voix flottant entre Neil Young et Kurt Cobain. Secouez énergiquement. Et vous obtenez un décoction détonante avec peu de choses. En effet, ils ne sont que trois (deux guitares et une batterie) mais ils ont bien le goût d'un concert puissant.
C'est d'ailleurs si bon que l'on en voudrait encore. Les morceaux mériteraient d'être allongés. Ils sont assez épais pour être étirés plus longtemps. Un goût de trop peu parfois. Ce qui me semble prometteur.
Que dire de plus si ce n'est que cette soirée du 1er février à la Malterie est décidément une bonne nouvelle pour la musique rock ! |