Comédie dramatique écrite par de Lesley Chatterley, Céline Devalan et Elodie Sörensen, mise en scène de Régis Mardon, avec Céline Devalan et Elodie Sörensen.
Rebecca, une jeune restauratrice de tableaux va, alors qu’elle doit restaurer un médaillon du dix-neuvième siècle, découvrir une lettre à l’intérieur de celui-ci signée des initiales J.A . Elle va alors se plonger dans la vie de la grande romancière, Jane Austen.
Le temps de la restauration du médaillon, le spectacle va nous faire rentrer dans l’intimité de l’auteur de "Raisons et sentiments". Nous découvrirons son histoire d’amour avortée avec Tom Lefroy, qui donnera lieu à l’un de ses chef-d’œuvres : "Orgueil et préjugés".
Sur un rythme rapide avec des va et vient entre présent et passé, "Les trois vies de Jane Austen" présente le portrait de deux femmes dont le destin est plus intimement lié qu’on ne pourrait le penser.
C’est le prétexte à faire revivre Jane Austen dont le spectacle inspiré de sa vie, ses romans et ses lettres (l’infime partie de celles qui n’ont pas été détruites par sa sœur Cassandra) présente l’intérêt, outre de nous faire revivre une icône littéraire et nous la montrer sous un jour inhabituel, de nous offrir deux beaux numéros d’actrices qui, chacune à leur façon, montrent une femme éprise de liberté et maître de son destin, rendant en cela un bel hommage à la romancière anglaise.
Céline Devalan incarne une Jane volontaire, sensible et drôle. Sa force de jeu permet de croire rapidement en son personnage sans réfléchir à sa crédibilité. Rebecca (Elodie Sörensen) nous conquiert, elle, par son autodérison, son énergie et l’émotion qui affleure chez cette femme qui, toutes proportions gardées, vit deux siècles plus tard, quelques unes des affres de l’autre et l’envie semblable de s’émanciper. Et ces similitudes les rendent, ainsi qu’a nous, infiniment proches.
Un spectacle touchant, romantique et dont on sort heureux. |