Evocation de la vie de Simone Weil, sur une idée de Danièle Léon, avec Danièle Léon, Marie-Noëlle Lissonnet et Nicolas Luquin.
La philosophe chrétienne à la si brève vie (trente-quatre années), l'ouvrière de la pensée et de l'action, disciple d'Alain, la combattante de la Guerre d'Espagne, l'immolée au feu de son Idéal, Simone Weil fait l'objet d'une mise en lumière, par la voix et l'évocation, que porte Danièle Léon, entourée de deux comédiens, Marie-Noëlle Lissonnet et Nicolas Luquin, metteur en scène shakespearien de renom.
Trois voix, féminines et mâle, exigent, par l'amour, que l'âme et le geste s'associent pour bouleverser le monde.
Les mots, jaillissement, écrasent la pierre posée sur le coeur, se saisissent de lui et l'invitent à rencontrer l'âme, cette étoile de montagne, qui l'ignorait jadis, toute à ses pensées.
Les actions, égrenées, ce certificat de vie et de courage, surprennent l'auditoire : ruptures, exigence, sacrifice, passion, enfin.
Simone Weil apparait comme une petite soeur du Christ, plus intellectuelle, s'en excusant presque avec son bon sourire, jolie, puis moins, puis tellement éclairée que son visage est un rayon devenu impossible à contempler. Elle peut alors entrer dans l'éternité, à Ashford, Royaume d'Angleterre, en pleine guerre, sans savoir jamais si la France sera libérée, et bien libérée.
Le ton de cette incarnation garde, tout au long de cette heure consacrée, son rythme, sa ferveur, l'humilité nécessaire pour évoquer telle vie.
La Vérité est regardée en face. Les yeux clignent. Elle est demeurée cet instant avec nous. |