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Interview  (Paris)  juillet 2004

L’interview-feuilleton autour de la pièce "On n’avait pas dit 9 heures ?" de Christophe Rouzaud actuellement à l’affiche au Théâtre du Splendid nous permet de rencontrer Xavier Letourneur, un grand monsieur du théâtre, convivial et plein d’humour, dont le visage ne vous est sans doute pas inconnu, et qui reconnaît qu’on lui confie souvent, comme en la circonstance, les rôles de gros cons de comédie.

Mais ne vous y fiez pas ! Il est intelligent le bougre et il préside aussi aux destinées du très atypique Théâtre le Mélo d’Amélie véritable pépinière de jeunes talents dont il nous parle également.

Vous avez une carte de visite impressionnante: acteur, auteur, metteur en scène, cinéma, télévision, théâtre, au point où il y a souvent des "entre autres" ou des points de suspension et les journalistes qui disent : "On ne vous présente plus". Et bien si, présentez-vous quand même .

Xavier Letourneur : Mais oui…parce que je suis un peu connu dans le milieu théâtral mais les gens reconnaissent la tête mais ne connaissent pas le nom, ils connaissent le nom et si vous êtes à côté ils ne vous reconnaissent pas. J'ai fait pas mal de café-théâtre dans les années 80 et à partir des années 90 je fais beaucoup de théâtre, beaucoup de comédies. A mes débuts je faisais des pièces moins drôles mais c'était plus difficile parce que quand il n'y a pas de vedettes le public ne vient pas toujours. Comme nous n'étions pas subventionnés, nous ne pouvions pas tenir, nous étions obligés de marcher avec la recette. J'ai fait 3-4 pièces dramatiques très bien reçues par la critique mais le public n'était pas au rendez-vous. Nous nous sommes dirigés vers la comédie, ce qui n'est pas vraiment un choix artistique. Si j'avais des propositions de pièces dramatiques ce serait avec plaisir que je le ferai.

Dès que je suis sorti du cours Simon avec mon camarade Claude-Michel Rom, qui est devenu réalisateur à la télévision, nous avons monté une pièce. Beaucoup des copains sont encore dans le métier : Dominique Pinon, Chevallier et Laspallès, Christophe Rouzaud, Bernard Campan, Philippe Harel…Nous avons commencé par une pièce dramatique et ensuite j'ai enchaîné spectacle sur spectacle. Quand j'étais jeune j'ai été très marqué par le Spendid, Le Café de la Gare. J'allais au Vrai chic parisien, chez la veuve Pichard, à la Comédie Française, voir les grandes comédies des années 70, des choses très éclectiques.

Je disais aux copains comme nous n'avons pas des physiques de jeunes premiers faisons ce que fait le Splendid. Nous avons écrit notre spectacle et nous avons commencé au Café d'Edgar, aux Blancs Manteaux. Beaucoup ont fait l'émission de Philippe Bouvard qui constituait une source de débouchés.

Le petit théâtre de Bouvard donnait de l'audience?

Xavier Letourneur : Oui. J'y suis allé au début. Avec un camarade j'avais ouvert le Sentier des Halles à Paris parce que j'avais toujours eu envie d'ouvrir un lieu. Et puis j'ai fait les 3-4 dernières années. J'ai fait connaissance de gens qui venaient de tous les horizons.

Donc la grande aventure de l'écriture intensive pour le jour même?

Xavier Letourneur : Tout se passait très vite. L'écriture, la répétition de ses propres textes ou des sketches des autres. On passait devant Bouvard qui faisait le choix et donnait ses indications sur les textes. Il y avait des jours où il était plus souple que d'autres. Mais il avait un bon œil. Il a 2 qualités : il aime beaucoup rire, il est très client et il aime bien les acteurs, même s'il se fâche parfois. C'était dur au niveau du rythme mais c'est en même temps un grand souvenir. On s'est bien amusé ! Et je crois qu'il en est ainsi pour beaucoup de comédiens qui sont passés chez lui.

Avec le recul, il y a eu un impact en terme de carrière?

Xavier Letourneur : Pour les castings non car comme toute chose nouvelle au niveau de l'intelligentsia c'était mal perçu. Parce que dans ce métier il y a beaucoup de gens pour vous dire ce qu'il ne faut pas faire. On ne vous dit pas ce qu'il faut faire en revanche. Quand on arrive dans ce métier et qu'on écoute les gens il ne faudrait rien faire, pas de pub, pas de latéralité… Mais c'est le choix de chacun. Cela nous a permis de faire des rencontres importantes, d'avoir une dynamique d'écriture et pour certains de se faire connaître. Surtout pour ceux qui ont fait les premières années 82-85 comme les Inconnus, Muriel Robin, Mimie Mathy, Michèle Bernier. Après moins mais cela a néanmoins marqué les gens. Cela nous a aidé quand nous montions des spectacles mais cela s'estompe avec le temps.

Les rencontres sont également importantes

Xavier Letourneur : Oui. J'y ai rencontré Didier Caron qui débutait et que j'ai ensuite mis en scène dans "Les babas-cadres" de Christian Dob. Il a travaillé aussi au Mélo d'Amélie.

Vous êtes acteur, puis chronologiquement auteur, metteur en scène. S'agit-il d'une évolution logique?

Xavier Letourneur : J'ai très vite écrit en raison des circonstances. J'ai arrêté quand j'ai trouvé des gens qui écrivaient beaucoup mieux que moi comme Christian Dob, Eric Assous, Didier Caron. Je fais toujours de la mise en scène de manière régulière, 1 ou 2 par an, depuis 1982. J'aime beaucoup la mise en scène mais je ne tiens pas à en faire trop. Par ailleurs je ne suis pas un metteur en scène qui a envie de donner sa vision du Misanthrope. Je n'ai pas cette ambition, et je ne suis pas sûr d'en avoir le talent. Je suis un metteur en scène intéressé par les textes contemporains qui n'ont pas encore été montés et je les mets en scène dans l'esprit de l'auteur. C'est de la création.

Vous ne vous sentez pas investi d'une mission?

Xavier Letourneur : Non. Je pourrais être réalisateur car cela change à chaque fois. Ça m'amuserait d'ailleurs si j'en avais l'occasion. Pour les textes des grands auteurs, peut être en aurais-je envie un jour. Je ne suis peut être pas suffisamment littéraire. Je suis plus instinctif.

Vous êtes également le directeur artistique du Mélo d'Amélie qui est votre lieu conformément à votre désir initial.

Xavier Letourneur : Oui. Nous avons eu le Sentier des Halles, nous avons ensuite loué La comédie italienne dans les années 80. Ensuite j'ai connu Christian Dob qui venait de Montpellier. Nous avons monté plusieurs spectacles ensemble à Paris et à Montpellier. En 1993, il a vendu Montpellier et en 1994 nous avons repris le Marie Stuart qui est devenu le Mélo d'Amélie. Il est ensuite reparti à Montpellier où il a créé le grand Mélo qui est un théâtre de 280 places à 10 minutes de Montpellier avec une scène de 11 mètres sur 9, un bar, au pied des vignes et dans lequel il remonte ses pièces. Nous avons repris le Mélo d'Amélie et nous gardons l'esprit du lieu.

Nous sommes un des très rares théâtres qui ne prennent pas de minimum garanti et donc il n'y a jamais de location de salles. On prend le risque. On s'est fait une réputation de risques et de travail. Il y a des spectacles qui marchent très bien et d'autres moins avec la volonté de les emmener ailleurs. Le premier c'était "Une nuit" de Sacha Guitry qui a fini au Théâtre Marigny, puis il y a eu "Les célibataires", "Le conseil très municipal" et maintenant "J'aime beaucoup ce que vous faites" qui va aller au Café de la Gare. Nous avons aussi monté des spectacles en coproduction directement dans d'autres lieux comme "Un monde merveilleux" de Didier Caron au Splendid, "Les acteurs sont fatigués" d'Eric Assous à la comédie Caumartin.

Actuellement, le Mélo d'Amélie bouge beaucoup

Xavier Letourneur : Oui, il y a une mouvance il y a énormément de comédiens dont certains ont joué plusieurs pièces. Il y a eu aussi des équipes qui sont venues comme Sebastien Castro avec "Le vison voyageur" qui ont fait" La mère juive" aussi. On a toutes les générations des 40-50 ans et puis des jeunes qui ont 20 ans ce qui entraîne un grand brassage.

Et financièrement?

Xavier Letourneur : Le Mélo d'Amélie ne gagne pas d'argent mais il arrive à payer les gens. Les fondateurs vivent surtout de ce qu'ils font ailleurs. Moi en tant qu'acteur et quand je fais une mise en scène. Nous essayons d'avoir toujours du personnel présent pour recevoir le public.

Quels sont vos critères de choix en matière de programmation ?

Xavier Letourneur : Il y ceux que nous montons nous-mêmes. Nous lisons les pièces que l'on reçoit. Je fais beaucoup lire ma femme Muriel Lemaire qui est également comédienne et qui est plus littéraire que moi et qui a un jugement très sûr. Elle fait un tri et nous choisissons ce qui peut être joué au Mélo. J'en parle ensuite à Michel Rougemon pour que nous soyons d'accord. Car il faut que nous soyons tous d'accord. Parfois nous visionnons des cassettes de spectacles qui ont été joués ailleurs. Et cela peut également être consécutif à une lecture comme pour L'opposé du contraire. Il n'y a pas de règles. Ou il faut une lecture et les comédiens je les connais un peu et je pense que cela va être bon ou si nous ne connaissons pas les gens il faut la voir. Car même un bon texte peut être mal monté.

Y a-t-il une troupe au Mélo d'Amélie?

Xavier Letourneur : Il y a une petite bande mais la mouvance reste très importante. Il y a une quarantaine de personnes. Ensuite les anciens, comme Didier Caron ou Olivier Marchal, ne reviennent pas forcément jouer au Mélo. Ils suivent le Mélo mais ne reviendront sans doute pas y jouer. En général, ce sont surtout des jeunes qui y jouent. Pour les acteurs de 35-40 ans, il faut qu'ils aient un trou pour pouvoir venir jouer ici. Mais par exemple on ne programme jamais de one man show. On laisse ça aux autres. On ne fait que des pièces et parfois de sketches à condition qu'ils soient sur un thème comme "Allo Maman Dolto" ou "Les célibataires" ou des sketches de situation un peu comme ce que faisaient les Inconnus avec une histoire dans laquelle ils jouaient. On en a fait 4 ou 5 car il y en a qui marche vraiment.

Revenons un peu à la pièce "On avait pas dit 9 heures ?". Comment êtes-vous venu à jouer cette pièce?

Xavier Letourneur : Je connais Christophe Rouzaud depuis le cours Simon et nous avions déjà écrit ensemble. Il m'a proposé le rôle et nous avons fait la lecture. Ça a marché et comme je dois partir en tournée avec la pièce Daddy Blues avec Martin Lamotte en octobre je lui ai donné mon accord pour jouer les mois d'été. Et puis comme il me connaît bien il m'a proposé un rôle qui est bien pour moi.

Justement, parlez-nous un peu de ce rôle et des raisons pour lesquelles il est bien pour vous.

Xavier Letourneur : C'est le genre de personnage que l'on me confie de temps en temps. Un personnage drôle mais un peu odieux. On me confie souvent les gros cons de comédie ! C'est d'ailleurs très rigolo de jouer ce rôle. Ici il n'est pas plus con que ça. C'est une grande gueule qui trompe sa femme. Ce qui est intéressant c'est que les gros cons sont en général assez sympathiques alors que celui là ne l'est pas particulièrement. A certaines répliques les gens font oohhhhh! Ce n'est pas un gros con attachant donc artistiquement ça me plaisait bien.

Donc vous êtes de l'aventure jusqu'en septembre.

Xavier Letourneur : Oui. J'espère que la pièce continuera après mais je ne pourrais plus faire partie de l'aventure. Mais je l'aurais joué quand même un bon moment. Et puis j'y ai rencontré des gens formidables que je ne connaissais pas comme Nathalie Krebs et Charles Ardillon.

Vous êtes également metteur en scène. Comme Christophe Rouzaud, l'auteur, faisait sa première mise en scène, n'avez-vous pas été tenté de l'épauler?

Xavier Letourneur : Rien du tout. Je suis parfois juste intervenu quand il s'agissait de mon personnage. Mais quand je suis comédien, je ne m'immisce pas dans la mise en scène. Je laisse faire. Je fais mon métier d'acteur. Je ne confonds pas les rôles. Au début, je jouais également dans les pièces dont je faisais la mise ne scène mais j'ai décidé de ne plus le faire, jamais. Je n'aime pas cela parce que lorsqu'on est sur scène on ne peut s'empêcher de regarder les autres comédiens jouer. Je ne me sentais pas très à l'aise. Le pire est quand on est également l'auteur. On écoute, on regarde et on ne joue plus. C'est très difficile à faire notamment au théâtre. Il y en a qui le font plutôt bien. Josiane Balasko par exemple le fait très bien. Au cinéma, je pense qu'il est plus aisé de se mettre en scène du fait de l'intervention d'autres personnages et du droit à l'erreur avec le visionnage des rushes.

Au théâtre, tous les soirs sont différents et il y a toujours le tiroir dans la tête qui fait que par moment on est déconnecté de la situation. Donc les premières représentations sont très difficiles. Et je suis trop angoissé. Ce que je fais par contre, quand je fais des spectacles en alternance je met en scène des personnes que je serais amené à remplacer ensuite. Je l'ai fait pour un conseil très municipal, j'ai remplace Christophe Rouzaud qui jouait l'année dernière dans Anniversaire au self. A ce moment là c'est un des autres comédiens qui peut être metteur en scène qui passe dans la salle et voit si je m'intègre bien dans le personnage et les indications que j'avais données à son sujet.

Quels sont vos projets après cette pièce?

Xavier Letourneur : Je pars donc en tournée d'une soixantaine de villes avec Martin Lamotte pour la pièce "Daddy blues". Ensuite j'ai plusieurs projets en filigrane mais rien n'est encore finalisé. Il y a notamment un projet avec une pièce dont l'auteur a pensé aux comédiens de Les acteurs sont fatigués. Ce qui est une très bonne idée. J'ai par ailleurs une pièce déjà écrite que je dois remanier et comme je n'arrive pas à écrire l'été... J'essaie d'avoir toujours plusieurs projets sous le coude. Quant à l'image, cela reste très aléatoire. Surtout que c'est compliqué à faire quand on joue beaucoup au théâtre. Je ne peux pas faire de longs tournages.

En revanche, je joue dans des courts métrages ou au cinéma pour des tournages d'une journée et pas très loin de Paris ce qui peut se combiner avec mon activité au théâtre. Ainsi j'ai tourné avec Arthur Joffé, dans le film d'Eric Assous, dans Qui a tué Paméla Rose, dans Zodiaque avec Claude Michel Rom où je joue le médecin légiste et on me voit quand il y a des morts. Je fais des apparitions. Cela étant j'adorerais tourné plus. Mais c'est très difficile sauf quand on est vedette car les projets peuvent être décalés. Mais moi si je dis on décale on va prendre quelqu'un d'autre ! (rires)

Et pour le Mélo d'Amélie ?

Xavier Letourneur : Du fait du départ de "J'aime beaucoup ce que vous faites", on va reprendre pour 2 mois "Un conseil très municipal" de Christian Dob qui s'était joué pendant plus d'un an et demie et en septembre on monte une pièce de Laurence Jyl "Panne de télé" avec Muriel Lemaire, Thierry Liagre et une petite jeune Marine Emery qui raconte comment à défaut de télé des gens regardent la télé réalité dans la vie en espionnant les voisins.

Que pensez-vous de la production théâtrale aujourd'hui? Est-ce facile de monter un spectacle à Paris?

Xavier Letourneur : Je crois que ce n'est pas si difficile que cela si le projet est soutenu par une vraie volonté et de vraies qualités artistiques. Il est possible de demander des subventions et également de trouver des petits lieux pour être accueilli. Dans le subventionné, on peut monter des choses très différentes qui se jouent pendant de courtes périodes, un mois, un mois et demi car ils utilisent la subvention pour payer les gens. Cela permet de monter des auteurs qui ne seraient pas joués dans le théâtre public qui a public averti. Dans le public, il faut monter des spectacles plus fédérateurs pour ne pas perdre trop d'argent.

Toutefois, il est possible de monter des pièces l'été dans des théâtres privés parce que la saison est de plus en plus courte. Il y a quelques années un spectacle démarrait en septembre et durait jusqu'en juin. Maintenant, il y a presque 3 saisons : septembre, janvier et mai-juin. Or mai-juin n'intéressent pas trop les têtes d'affiche ce qui laisse de grandes opportunités aux autres. Cela étant le métier au théâtre est très difficile. On gagne rarement beaucoup d'argent. Les producteurs perdent de l'argent. La publicité est très coûteuse. Par exemple au théâtre on fait un peu de publicité dans le métro parce que nous sommes au fonds de soutien des théâtres privés. Cela étant la publicité reste incontournable car il y a énormément de spectacles sur Paris.

Il n'en est pas de même en province. Par exemple, j'ai joué à Montpellier chez Christian Dob et là il n'y a rien à faire. Il y a 4 théâtres. Les insertions publicitaires sont gratuites dans le Sortir de Montpellier. J'ai des jeunes qui sont venus de province et qui se retrouvent devant des gouffres financiers. Cela étant je reste optimiste. Et il y a 400 spectacles vivants à Paris. C'est une des villes où se jouent le plus de spectacles. Le public est là et si on lui propose de la création, il vient. Il ne faut pas, comme à l'Opéra, se contenter de tourner en rond en montant toujours les classiques. Car le public a cette curiosité de voir. Et voir dans un spectacle vivant. Il ne rit pas au théâtre comme il rit au cinéma. Je reste donc très optimiste pour le spectacle vivant. Même aux Etats Unis où c'est le règne de l'image, le théâtre reste vivant, à l'américaine, mais vivant quand même.

Cela étant, il y aura des hauts et des bas, des nettoyages car il y a des gens qui n'ont rien à faire dans ce métier. Car il y a des gens qui achètent des lieux pour faire jouer n'importe quoi du moment que cela rapporte de l'argent. De toute façon, cela ne pourra pas durer longtemps car on ne peut pas berner le public longtemps. On le berne une fois, deux fois mais pas plus. Et après, il n'y retourne plus jamais.

On le voit au Mélo d'Amélie où nous avons un public fidèle qui nous suit depuis le début et que nous suivons aussi. Nous avons un mailing de 8 000 personnes. Les gens suivent et quand ils suivent et qu'on leur propose un spectacle qui n'est pas terrible, ils viennent nous voir et nous le disent. Ainsi, nous avons arrêté un spectacle qui faisait des entrées certes mais un public mécontent à la sortie. En dix ans, c'est arrivé 2-3 fois mais nous sommes vigilants. Il y en a eu un où je me suis trompé et puis les autres sont des spectacles qui étaient à la limite de l'humour. Le public du Mélo aime les comédies.

Donc c'est un peu l'inconvénient de la fidélisation. Le public vient au Mélo d'Amélie pour voir un certain type de spectacles.

Xavier Letourneur : On a fait très large depuis "Le plaisir" de Sacha Guitry à "L'opposé du contraire" jusqu'à des pièces de style café-théâtre comme "Un conseil très municipal" ou "En attendant le sous-préfet". A un horaire on avait un spectacle "Le plaisir", une adaptation de Crébillon fils très libidineux, très coquin et ensuite "on ne choisi pas sa famille" une pièce de Jean Christophe Barc qui est une vraie comédie. Et les gens assistaient aux 2 car nous faisons des forfaits et ils adoraient ça. Au début, on me disait que ce n'était pas possible de mettre 2 choses aussi différentes. Mais si parce que les gens zappent, comme à la télé. Du moment que les 2 sont bons ! En ce moment, nous avons "J'aime beaucoup ce que vous faites" qui est très chargé et qui est très différent de "The wrong man" qui est très subtil, drôle, grinçant, les gens ne hurlent pas de rire. Avec le conseil municipal nous sommes dans le café-théâtre pur et simple.

Malgré vos occupations, avez-vous le temps d'aller au théâtre ?

Xavier Letourneur : Oui. J'ai adoré "L'hiver sous la table" avec un très bon travail de Zabou et d'excellents comédiens comme Isabelle Carré et mon camarade Dominique Pinon et puis "Petit déjeuner compris" au Théâtre Fontaine dans lequel jouent plein de copains : Christine Riverho que j'ai rencontré chez Bouvard, Michel Degand avec qui j'ai joué "Les faux jetons" Thierry Heckendorn que j'ai rencontré au Café d'Edgar. C'est une comédie épatante. Tout l'hiver j'ai peu joué et donc je suis allé beaucoup au théâtre. J'ai voté pour les Molière en ayant vu tous les spectacles. Pour les spectacles d'été il y a mon camarade Bruno Chappelle qui va jouer "Ça va déchirer grave" au Palais des glaces que je ne pourrais pas voir. Sinon il y a beaucoup de reprises.

Avez-vous une Mercédès? (*)

Xavier Letourneur : J'en ai eu une, une vieille, il y a une dizaine d'années

 

(*) question fil rouge en rapport direct avec la pièce...à vous de jouer !


 

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