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puce Nouvelle Vague - Samir Barris
Aéronef  (Lille)  samedi 12 février 2011

Le groupe Nouvelle Vague s'occupe exclusivement de reprises. Son nom lui vient d'ailleurs du croisement d'un genre musical des années 80, qui l'a toujours largement préoccupé et de la bossa nova ("nouveau courant", "nouvelle façon", issue de la fusion de la samba et du cool jazz), puisque c'est bien dans cette langue musicale radicalement différents que la formation a entrepris de traduire certains des titres les plus emblématiques de cette new wave (si tant est qu'on l'entende en un sens large, qui accepterait que s'efface parfois la frontière avec le punk ou la cold wave, ses cousins).

Certainement pas fait pour durer au départ, le projet s'est néanmoins fait une jolie place dans la petite discothèque dérisoire de tout trentenaire / quadragénaire passablement mélomane, l'exercice ludique de la reprise décalée et, parfois, impertinente, lui assurant toujours une bonne place dans les fins de soirées-retrouvailles entre anciens camarades de lycée ou condisciples d'études supérieures.

La formation a par ailleurs largement élargi ses horizons, passant de la bossa nova à la musique caribéenne, la country... jusqu'à un quatrième album (Couleurs sur Paris, 2010), dédié cette fois au meilleur des tubes français parmi les plus radiophonés de la même époque ("L'aventurier", "Marcia Baila", "Mala Vida"... que l'on parle d'un best of !).

On était donc curieux de voir ce que tout cela pourrait donner sur scène. Des reprises, en concert ? Nouvelle Vague ayant le minimalisme facile et un sens certain du contrepied, il y avait en effet tout au moins lieu de craindre que tout cela ne finisse en plaisanterie potache mais poussive, sans réelle ambition musicale et aux allures, justement, de fin de soirée entre potes vieillis et un rien ennuyés.

Le public de l'Aéronef fut, sans doute aucun, rassuré. Sur scène, c'est même à un certain débordement d'énergie que l'on a pu assister. Très en devant de la scène, les chanteuses Mélanie Pain et Liset Alea auront rivalisé de présence et d'armes de séduction massives (vestimentaires, vocales), faisant aisément oublier l'absence des artistes qui, sur disque, prêtent leur voix à Marc Collin et Olivier Libaux, les deux initiateurs du projet (en vrac, et de façon non exhaustive : Emilie Loizeau, Adrienne Pauly, Vanessa Paradis, Helena Noguera, Cœur de pirate, Julien Doré...).

La setlist a su équilibrer avec courage l'ensemble de la discographie du groupe, glissant de l'anglais au français, et même à l'espagnol ("Mala Vida"), avec ses meilleurs moments, ses attendus ("Too drunk to fuck", "Master & Servant", "Love will tear us apart"), ses tristes absents ("Anne cherchait l'amour", "A forest") et en s'offrant même le luxe d'excellentes surprises ("Bela Lugosi's dead", sur scène, vraiment ?! Il est vrai que la version Nouvelle Vague est finalement plus accessible que celle de Bauhaus ; mais tout de même...).

Bien entendu, on se prend à réagir surtout aux titres que l'on connaît et que l'on préfère – mais n'est-ce pas finalement que la formule Nouvelle Vague fonctionne ? Pourrait-on réellement aimer ce "God Save The Queen" si dépouillé s'il n'avait pas d'abord été l'hymne d'une génération punk, un petit morceau d'histoire (musicale ?) à lui seul ?

Nouvelle Vague, en tout cas, joue à merveille avec l'ambiguïté de ces plaisirs confondus (celui de la musique et celui de la nostalgie ; celui de la pirouette et celui de la dérision ; celui de l'énergie festive et d'un érotisme bon marché) et emporte à sa suite un public, certes pas au grand complet, mais complètement ravi.

En première partie, la pop guillerette du bruxellois Samir Barris, elle, n'aura guère convaincu, malgré toute la sympathie que pouvaient susciter le jeune et souriant chanteur / guitariste et ses deux acolytes.

Certainement manquait-il à ses ballades quasi-acoustiques un peu de vie, de fougue, de folie, d'originalité – ou l'ancrage dans une histoire plus grande que lui.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

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La chronique de l'album 3 de Nouvelle Vague
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La chronique de l'album Fin d'été de Samir Barris

En savoir plus :
Le site officiel de Nouvelle Vague
Le Bandcamp de Nouvelle Vague
Le Facebook de Nouvelle Vague
Le site officiel de Samir Barris
Le Myspace de Samir Barris

Crédits photos : Cédric Chort (Toute la série sur Taste of Indie)


Cédric Chort         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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