Accord tacite : accord qui n’est pas forcément exprimé, implicite… tellement implicite que je ne l’ai pas entendu dans Les accords tacites de Fergessen.
Quelques présentations d’abord : dans Fergessen, il y a David Mignonneau, un ex-hard-rockeur et Michaela Chariau, plutôt portée sur l’écriture et les traductions.
Et ce qui aurait pu être une superbe rencontre sous la pluie et l’orage, accouchant d’un bon gros pain de dynamite hautement explosif, s’est transformé en une espèce de pâte à crêpes nature, lisse, fluide, sans grumeaux, ni miel qui colle aux doigts, ni confiture qui dégouline de partout… Mais réveillez-vous, bon sang !
Le visuel appétissant de la pochette ne tient pas ses promesses de cuir, de velours, d’orage de grêle, de métal industriel, de pierre glissante, de boîtes élimées, une fille qui fait la tronche et un type qui regarde au loin, de la rage et du rêve… Un rendu probablement tacite, à en croire le titre, trop tacite pour moi.
Un contenu aux mots prometteurs ("Le vent se lève", "Distance from the ground", "Simplement nu", "Les canons") et à l’écoute sans caractère, comme si du silence tombait sur les décibels, comme s'ils chantaient avec un oreiller sur la tête, tout semble étouffé. A laisser se dérouler les cinquante minutes dans l’indifférence la plus totale.
Et pourtant, deux voix magnifiques qui s’accordent à la perfection, comme l’as et le 6, deux faces opposées à la fois porte-bonheur et fléau des jeux de société. Dommage qu’ils se soient retenus, j’aurai préféré la même chose en plus tartare. |