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The King of Limbs  (TBD Records & XL Recordings)  mars 2011

Finalement, le problème avec Radiohead est qu'il nous a toujours habitués à de nouvelles orientations, d'album en album. On attend toujours beaucoup d'un groupe qui a réalisé des prodiges tels que The Bends, OK Computer ou Kid A.

Depuis Amnesiac (pour moi, le petit frère de Kid A, dans la même veine), toujours un album avec une facette musicale différente, retour du rock sur Hail To The Thief, balades tripantes sur In Rainbows.

4 ans après In Rainbows (durée de gestation classique à présent), The King Of Limbs sort non pas dans les bacs mais toujours via le net (ça aussi, c'est devenu classique, concept diront certains, mouais). Plus question de donner ce qu'on veut au téléchargement, au moins 7 euros à présent.

Premiere surprise, l'effort compte 8 morceaux (moins de 10) ! Depuis quelques années, on connait le raisonnement bizarre de Thom Yorke à ne pas vouloir faire plus de 10 morceaux par album, pour ne pas casser l'équilibre. A ce rythme, à la prochaine livraison, on aura 5 titres. Mais passons au contenu, oublions les guitares, si elles étaient assez présentes, comme la basse, sur In Rainbows, Thom Yorke semble de nouveau les bouder ici.

Rayon satisfaction, "Lotus Flower" est assez mélodieux, la voix de Thom bien posée au milieu d'une rythmique electro bien foutue. J'avoue un petit faible pour "Little By Little" (clairement au-dessus du lot par rapport au reste) où le groupe montre son savoir-faire sur ce mélange d'arrangements fins à la guitare et de nappes de synthés bien claquées, entraînant le morceau dans des variations de tempo bien léchées. 4 minutes 30 que l'on avale sans broncher. Sur "Codex", un peu de piano lent, un brin de lyrisme, quelques "touches" de cuivre, bref une jolie balade comme les affectionne beaucoup Thom Yorke, assez sombre, sans prise de risque toutefois.

Et puis les choses se gâtent, sévèrement. Le sentiment qui règne sur "Give up the ghost" est un peu à l'image de celui de pas mal de morceaux de l'album, des titres composés à la légère, c'est-à-dire une composition et des arrangements minimaux (ici, des accords de guitare acoustique mous du genou) où Thom chante avec une voix plaintive accentuée par l'écho.

Les esprits "ouverts" à 200% pourraient dire de "Bloom" qu'il s'agit d'un morceau expérimental époque Kid A, moi je trouve qu'ils auraient pu en faire un "idéothèque" s'il avait été juste un minimum composé. Là où le morceau de Kid A étonnait par sa faculté à partie en vrille, ici les choses ne décollent jamais, ça reste plat, linéaire. Pourquoi ?

"Morning Mr Magpie" est vite oublié, derrière ces lignes de guitares enregistrées en boucle, rien de bien transcendant. Je passe sur "Feral", trop expérimental à mon goût, dans lequel je ne suis jamais rentré. Et rien à déclarer sur "Separator", même ligne electro du début à la fin, même touches de gratte, agaçant.

Vaste débat depuis Kid A (que je n'ai jamais trop compris d'ailleurs), ce n'est pas tant l'abandon des guitares et des mélodies qui choquent sur ce King Of Limbs, la carte de l'expérimental, ils nous l'ont déjà fait, mais les boucles de synthés, sans originalité, qui ne décollent pas sur ce disque (le son est globalement moche en plus), ajoutées au peu d'investissement du chant de Thom, montrent combien le groupe a été feignant sur ce coup.

Allez, ça me fait chier de le dire, mais pour la première fois depuis 17 ans, et même après quelques écoutes du disque (car on se s'imprègne pas de suite de l'atmosphère d'un disque de Radiohead, à part OK Computer, grandiose dès sa première écoute), je ne trouve donc rien de bon à ce King Of Limbs, hormis deux morceaux, ce qui est faible au compteur. Étant fan du groupe, la déception est vraiment grande, et l'on se fait à l'idée que si le groupe n'est plus capable de sortir un chef d'oeuvre du calibre de OK Computer ou même une galette aussi imparable que Hail To The Thief, il n'a plus la créativité en lui pour faire une envolée lyrique comme "Pyramid song" ou un truc barré qui reste en tête façon "There there".

Il y a 11 ans, Radiohead avait eu le courage et le talent de ne pas faire un deuxième OK Computer avec un Kid A brillantissime de nappes electro complexes et de cordes torturées. Le groupe ne sait plus faire dans l'expérimentation créatrice aujourd'hui et se perd dans des machins sans interêt, alors il serait grand temps de revenir à des choses plus simples.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Radiohead
Le Myspace de Radiohead


Yannick Maquenhen         
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# 22 mars 2020 : Homeworks

Nos chroniqueurs ont fait leurs devoirs à la maison cette semaine. On vous parle toujours de musique, de littérature et de jeux vidéo mais aussi d'expositions virtuelles, de cinéma et de théâtre en DVD ou en ligne. C'est parti, voici de quoi vous occupez en restant chez vous.

Du côté de la musique :

"La course" de Bon Voyage Organisation
"Où ça en est ?" de Ceylon
"Blossom" de Coralie Royer
"Brothers of string" de Duplessy & the Violins of the World
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"Onkalo" de Julie Campiche Quartet
"Single carry me home" de Kokoroko
"The pain, the blood and the sword" de Lion's Law
"Five for five" de Michael Fine
"Mon étrangère" de Valentin Vander
et toujours :
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"L'univers" de Goodbye Moscow
"Single / Clip des champions" de Klub des Loosers
"Robert Schumann : L'hermaphrodite" de Laurianne Corneille
"A Milli" le podcast numéro 11 de Listen in Bed
"Outlaws" de Ludivine Issambourg
"It's only us" de Monophonics
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"Le Gros, la Vache et le Mainate"
"Elephant Man"
"Dans les yeux de Jeanne"
"Orphée"
"Il y aura la jeunesse d'aimer"

Expositions :

en toute tranquilité mais qui déménagent avec sur le Musée de la Sacem avec :
"Le Punk français" qui a fêté son quarantième anniversaire et "Le Disco français" toujours présent sur les dancefloors
le parcours virtuel sur le site du Petit Palais correspondant à l'exposition "Paris 1900"
en passant les frontières avec la visite virtuelle des collections du Rijksmuseum d'Amsterdam
et, en attendant la réouverture de l'exposition "Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée, le documentaire "Sur les pas de Christian Louboutin" de Olivier Garouste

Cinéma :

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