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puce Yaël Naïm & David Donatien - Mariama
Le Fil  (Saint-Etienne)  samedi 12 mars 2011

De toute façon, la fin du monde est prévue pour décembre 2012. C’est déjà fait pour le Japon ; en France, ça sera probablement autour de mai 2012. En attendant que la mort nous frôle, je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de me régaler les sens, tous les moyens sont bons, ce soir là, j’avais choisi d’assouvir mes gourmandises visuelle et auditive (mais j’avais soif… oui, je sais, c’est la crise…). J’ai donc une fois de plus dégainé ma trottinette et pris les sentiers qui mènent au-delà de la frontière, pour atteindre la cité vallonnée.

Tout a commencé avec une grande métisse aux boucles d’oreilles hypnotiques, à la voix extra orbitale : Mariama. Toute seule, avec une aura grande comme ça, de là, jusque là, et une guitare (j’ai failli oublier la guitare). Toute timide la miss, à nous parler de son Hippie qui sort lundi, à nous chanter des titres de son "Hippie". Elle termine son show d’un enivrant "Underground", comme quand on tourne sur soi-même, de plus en plus vite, les bras en croix et les yeux fermés, vertige… Et les applaudissements la transforment en fillette agrippée à sa guitare, genre "tiens ? ça vous plaît ?". Bien sûr que ça nous plait, tu croyais quoi ?

Au fait, son EP est sorti, sur fond de blues et de voix profonde. Trois petits tours et puis s’en va.

Et puis nous attendons les tant attendus Yaël Naïm et ses acolytes qui se font attendre au son de pitis zoizeaux qui pioupioutent dans les zarbres, et qui nous font patienter trois petites minutes à la lumière bleue qui fait des vagues dans les gradins, wouah, c’est zoliiiii. Et là voilà, pendant que tout le monde avait le dos tourné pour regarder les joulies vagues bleutées sur les têtes des gens derrière. Elle arrive avec ses cheveux sauvages et sa robe de fillette, tout en sautillant, elle salue le monde d’une micro révérence et d’un petit coucou, et file s’asseoir au piano.

Deux secondes, c’est le temps qu’il a fallu pour que la magie s’installe. Elle a l’air étonnée de nos applaudissements sur ce premier titre dont j’ai oublié le nom, mais dont l’air a trotté dans ma tête pendant tout le chemin du retour, sur ma trottinette à roulettes, en zigzaguant pour ne pas écraser les grenouilles attirées par le bitume humide. Son deuxième titre aussi a dû attirer des grenouilles mais on s’en fout, personne ne regardait à terre, on était tous rivés à Yaël Naïm, même ses musiciens, son partenaire David Donatien, ses techniciens, tout le monde était hypnotisé.

Normal, on avait fait connaissance avec le phénomène après New Soul (mais si, ça fait lalalalalalalalalalalalala, ça aussi ça s’incruste dans la tête et ça fiche de bonne humeur), on avait levé un sourcil étonné et ravi aux reprises de "Toxic" et "Umbrella" des Brit-Trash et Riha-Trash peinturlurées en string. Ce sont les cinq fruits et légumes, c’est bio, et ça fait souffler une douce brise de bord de mer, avec le soleil et le sable qui ne gratte pas. C’est Yaël Naïm qui nous offre son Umbrella pour la pluie.

Et puis elle sautille, elle trottine, raconte un peu ses premiers pas, ça n’a pas été facile d’arriver là, on n’en doute pas, David Donatien a été justement cité, remercié, applaudi. Avec un léger accent (Israëlien non ? Un pays magnifique encore une fois… malgré les drames qui s’y déroulent, mais c’est juste pour faire diversion pour préparer tranquillou la fin du monde…), elle nous narre ses débuts, son exil, et enchaîne avec son pimpant "Come Home" que lui martèle sa famille depuis tout ce temps, désolés messieurs-dames, on aimerait bien la garder encore un peu nous.

Son style ? S’il fallait des mots pour le définir, je dirais un mélange de jazz, de musique berbère qu’on joue uniquement sous des tentes bariolées avec des dromadaires qui ronflent dans le sable, du charleston sans les trompettes et du blues en mandoline.

Tout s’enchaine ensuite, entre des petites danses improvisées (ou pas ?) entre les musiciens, les gloussements mutins, un petit air en hébreu, les sautillements de chipie, les airs tristes et les ballades guillerettes, elle virevolte comme une petite fée espiègle, va de l’un à l’autre, donne, offre, généreuse sans compter, finissant de convaincre ceux qui étaient venus sans conviction, changeant toute trace de moue en piou piou, à vous refiler le sourire pour un moment.

Mais si, vous savez, ce petit frémissement du coin de la lèvre, celui qui fait se plisser les paupières, étinceler les yeux, vous devez sûrement connaître…

Sacrément anti-sceptique tout ça.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

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Mariama parmi une sélection de singles (avril 2011)
La chronique de l'album The Easy Way Out de Mariama

En savoir plus :
Le site officiel de Yael Naim
Le Soundcloud de Yael Naim
Le Facebook de Yael Naim
Le site officiel de Mariama
Le Myspace de Mariama

Crédits photos : Eric Ségelle (Toute la série sur Taste of Indie)


Nathalie Bachelerie         
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