Watine est de retour avec un troisième album, et ce toujours autoproduit, le bien nommé Still Grounds For Love à l'univers épatant.
Ce sont ici de vastes plaines qui apparaissement devant nos yeux emerveillés, comme un voyageur perdu au lever du jour
en plein massif central (dont on parle, il est vrai, trop peu souvent).
Ce nouvel opus évoque également,
la temporalité des choses. Il est dans ce sens à rapprocher du disque Le temps qui passe du fabuleux Tycho Brahé, avec qui
Watine a collaboré récemment le temps d'une reprise du classique velvetiens "I'll be your mirror".
Les chansons sont toutes en anglais, à l'exception d'une, "Le cours de ma vie", et l'on peut dire que l'essai est convaincant,
notamment au niveau de l'interprétation, où la voix trouve définitivement sa place dans cette cosmologie transcendantale.
Mais le morceau phare est indéniablement celui qui ouvre le bal "The Story Of That Girl", qui de par sa beauté ouvre les
portes d'un disque finalement hanté, parsemé d'imagerie enfantine, et teinté d'une féérie à l'univers innocent mais peu naif.
C'est donc avec plaisir que l'on écoute ces arrangements ciselés avec une précision d'orfèvre, taillés dans le bois,
formant un costume radieux à la voix enchanteresse de l'artiste.
En résumé, un trés beau voyage au pays des songes, peuplé de contines fantomatiques et de rêveries décadentes. |