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La Maroquinerie  (Paris)  lundi 11 avril 2011

Disque tourmenté, Becoming A Jackal (premier album de Villagers sorti au printemps 2010) cache sous des aspects peu commodes un puits mélodique et un songwriting d'une précision absolue. On le supputait, mais nous avons eu la confirmation en live : le groupe irlandais possède en Conor J. O'Brien un leader fascinant.

Dorothée, la chanteuse de The Rodeo, se charge de la première partie, guitare acoustique en bandoulière. Compositions soyeuses, chant classieux aux intonations proches d'Alela Diane (cette façon d'arrondir les fins de phrase...) : la chanteuse a des arguments à faire valoir. Elle parvient d'ailleurs sans trop de problèmes à charmer l'assemblée.

Détendue (en apparence du moins) et toute contente d'être là, elle avoue elle-même qu'elle comptait être spectatrice ce soir avant d'apprendre qu'elle assurerait la première partie. En apercevant Renan Luce dans la salle à la fin du concert, on se félicite que les rôles n'aient pas été échangés.

Est-ce le cadre plus confidentiel de La Maroquinerie ? Une pression moindre ? Les bénéfices d'un an de tournée ? Toujours est-il que déjà vu sur scène et en duo l'an dernier (avant le pénible concert de Stereophonics à l'Olympia), The Rodeo séduit davantage en solo. Outre les chansons phares de son album Music Maelström ("Little Soldier", "On The Rodeo", "Love Is Not On The Corner", "My Ode To You"), la chanteuse offre une insolite reprise du tube 80's de Culture Club, "Do You Really Want To Hurt Me". D'un titre kitsch à souhait, Dorothée parvient à tirer une séduisante complainte. Sans être révolutionnaire, la musique de The Rodeo s'écoute avec un réel plaisir.

Sans ses comparses, Conor J. O'Brien entame le concert de Villagers par un chant a capella qui se mue en splendide ballade ("Cecilia & Her Selfhood", aux airs de chanson traditionnelle irlandaise).

Le chanteur à la tête de hibou mal réveillé est rejoint par ses musiciens pour l'émouvante "The Meaning Of The Ritual". Alors que le morceau finit quelque peu en queue de poisson sur le disque, la version live propose un final musclé : cris, guitares saturées, cymbales retentissantes. Même si Conor J. O'Brien est omniprésent, Villagers est plus qu'une collection de musiciens au service d'un songwriter : c'est un vrai groupe.

L'alchimie semble parfaite et tout le monde se fond dans les chansons, chacun ajoutant sa petite touche. Le bassiste - et son jeu de tête singeant le paon sous antalgiques - semble littéralement absorbé par la musique. L'ambiance oscille entre une concentration et application extrême, une douce mélancolie, et des libérations d'énergie soudaines. La prestation est plus rock que ce que laisse imaginer le disque, plusieurs chansons étant de longues montées en intensité jusqu'à un impétueux final.

On devine chez Conor J. O'Brien une personnalité forte. A première vue, caché derrière sa petite guitare acoustique, le petit irlandais ne paie pas de mine.

Mais transparaissent surtout ses talents de chanteur et de compositeur, ainsi que ses sympathiques tentatives de dialogue en français, sa simplicité et l'ostensible complicité qui le lie avec ses musiciens.

Alternant titres en formation complète (cinq musiciens) et en solo, Villagers fait merveille avec son folk rock bucolique, conçu intelligemment et interprété avec ferveur. Parmi une setlist irréprochable, citons l'intense "Pieces" et son déchirant refrain, "I Saw The Dead" (au piano), "Ship Of Promises" toute en tension avec sa rythmique millimétrée et "The Meaning Of The Ritual" comme les cerises sur le délicieux gâteau servi ce soir à La Maroquinerie.

 

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L'interview de The Rodeo (13 avril 2010)

En savoir plus :
Le site officiel de Villagers
Le Facebook de Villagers
Le Myspace de The Rodeo
Le blog de Pierre

Crédits photos : Claude Brun (Toute la série sur Taste of Indie)


Pierre Baubeau         
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