Le premier morceau nommé "Godless Girl" pose d’entrée de jeu les fondations de ce groupe venu de Sheffield… tiens tiens, comme les prodigieux membres d’Arctic Monkeys ! Ok, leurs propositions ne sont pas mauvaises mais elles n’arrivent tout de même pas à la hauteur, à la cheville, soyons gentils, au genou de celles faites par le groupe d’Alex Turner.
C’est une formation estampillée rock anglais, attendue comme beaucoup d’autres avec des rythmiques heurtées, des mélodies nostalgiques, rétro à souhait. Si vous êtes hermétiques aux sonorités britanniques, passez d’ores et déjà votre chemin ! En revanche, je conseillerais ce disque aux fans de The Cure, The Wombats, Little Comets, Ten Bears… la liste est longue !
Nul doute que The Crookes parviendra à trouver son audience. Les compositions sont calibrées, la voix du chanteur est aérienne malgré un chant un peu maniéré à mon goût. Quelques morceaux sortent du lot : "Chorus Of Fools", "By The Seine", "City Of Light" avec une mention spéciale aux deux derniers titres.
Un groupe plein de fougue, d’énergie, de talent mais qui recycle malheureusement les mêmes mélodies exploitées par leurs pairs depuis déjà quelques décennies. Un reproche que nous pouvons leur faire est qu’ils ne proposent rien qui n’est déjà été entendu ! Prennent-ils la mauvaise direction ? Non, nous ne pouvons pas les blâmer de suivre un chemin tout tracé. Ça serait comparable au fait de blâmer un bon élève d’apprendre ses leçons pour obtenir la mention AB. Peut-être manquent-ils encore d’un peu d’audace et de maturité pour faire de nouvelles propositions et bousculer les codes trop étriqués de la musique anglo-saxonne.
Avis personnel : la musique anglaise est l’une des seules à rester aussi figée dans le passé. The Crookes en témoigne. C’est pas vraiment un mal en soi mais pourquoi ? |