A force de nous vendre Nestorisbianca comme étant le groupe qui a collaboré par le passé avec Tiersen et qui tourne avec lui sur une partie de la tournée Dust Lane, on s'attend forcément à de l'exceptionnel lorsqu'arrive leur album Genetics. Problème, ce n'est pas le cas.
Un peu electro, un peu bruitiste, avec une voix élégante mais un peu trop mécanique, rappellant parfois Archive, Nestorisbianca n'arrive pas a créer son identité, à imposer sa patte.
Certes, il y a quelques tentatives d'envolées sonores comme sur "April day" avec notamment un jeu de saxophone un peu foufou, loin pour autant d'un Dana Colley, mais cela s'arrête comme c'est venu, façon coup de pied au cul qu'on n'aurait pas vu venir et dont on ne connaîtrait pas la raison.
Certains titres cependant réussissent à attirer notre attention autant qu'attiser notre curiosité. C'est le gars de "Genetics", riche et dense, ou encore l'inquiétant "Embrace", sorte d'electro cold wave au groove hypnotique, mais qui se termine trop vite. Mais il y a aussi des titres comme "Your love", moins accrocheurs, au chant trop lisse et récitatif que l'on a tendance à zapper.
Ceci dit, si l'album n'est pas à proprement parler un coup de coeur, il reste de bonne facture mais risque de lasser rapidement les fans de post-rock comme d'électro et avoir du mal à trouver son public du côté des popeux. Pas assez mélodique, pas assez expérimental, Nestorisbianca n'est pas ici suffisamment convaincant mais des "Better before", "Color war" ou "Genetics" laissent accroire qu'ils n'ont pas dit leur dernier mot. A suivre d'une oreille donc, d'ici là rappeler vous que Dust Lane est un album formidable. |