Dans
la nouvelle variété française, pour endiguer
les produits staracadémisés, si les garçons
surfent sur la vague funky chabadabada tendance Sinclair, les filles
s’adonnent au courant fairy lolita gazouillante auteur-compositeur-interprètre
et bidouilleuse électronique façon demoiselle aux
coccinelles.
Avec les cinq titres d’Odyssée,
mini-album produit par Violet Production, Audrey d’Ithaque
réussit à synthétiser ces mouvances.
Comme le poème dont elle emprunte le titre, la belle a plus
d'un chant dans son escarcelle.
Musicienne, jouant de sa voix comme d'un instrument à part
entière, elle flirte avec sensualité et intimisme
entre pop, funk, RnB et trip-hop pour de petites pièces qui
s'égrènent de manière lancinante à nos
oreilles et nous emmènent sur des rivages fantasmatiques
d'Ithaque à Cythère.
La marque de fabrique de la demoiselle tient aux nappes vocales
en écho ou en superposition qui exploitent son filet de voix
juvénile. Comme un murmure, elle explore la douceur des secrets
et des sentiments intimes sur de petites mélodies piquantes,
fraîches et rafraîchissantes.
Elle nous offre une promenade au pays de narcisse avec "Quelque
part" (Quelque part entre la mer
et le ciel/Quelque part au creux de mon oreille/Quelque part où
l'hiver est éternel /Tu m'attends /Mon ami mon doux reflet),
une ballade funk sous les avatars météorologiques
avec "Le soleil", une ode
à "La féminité"
(Je reste une petite fille sans peur et sans
désir/Mais comment font les autres filles pour te garder/C'est
vrai je ne suis pas celle qui va te flatter/Mais c'est comme ça
que je t'aurais.).
L'album se clôt avec "Facile"
sur un air de boite à musique (Mon petit
gars/Jamais tu n'es satisfait/Arrête de jouer avec mon cœur)
.
A suivre...
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