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puce Festival des Vieilles Charrues #20 (édition 2011) - Jeudi
Jean-Louis Aubert - Kaiser Chiefs - Pulp - Scorpions - Snoop Dogg  (Carhaix)  Jeudi 14 juillet 2011

"Ah… Carhaix" pour paraphraser Matmatah. Il y a d’abord le trajet en voiture qui prend des airs de road-movie breton. Traverser toute  une série de villages au nom qui fait doucement rêver : Lanfains, Corlay, Plounévez-Quintin, Rostrenen… Bienvenue dans mon hood, la Bretagne profonde, rurale et taiseuse. Il y a ensuite l’arrivée en centre ville transformé en débit de boisson géant. On est le 14 juillet. Les bacheliers fraîchement diplômés fêtent encore leur bac. On les reconnaît facilement, ils sont généralement ivres aux alentours de 17 heures et trimballent dans leur bouteille en plastique d’improbables cocktails dont le but est de se mettre très rapidement un cerf-volant dans la tête.

L’ambiance est comme chaque année bon enfant. Plus que jamais, la foule est impressionnante. Il faut dire qu’à l’occasion de la vingtième édition du festival, les billets se sont vendus très rapidement et des centaines de milliers de personnes sont attendues sur les quatre jours du festival. Les traditionnels vendeurs à la sauvette proposent d’ailleurs de billets à des prix totalement indécents.

A peine le temps de récupérer le précieux passe (là encore la queue aux accréditations est tout bonnement hallucinante), que Jean-Louis Aubert est déjà sur la scène Kerouac. L’ancien Téléphone déroule un set efficace et alterne entre de ses propres tubes et ceux de son ancien groupe "qu’on a tous kiffé au moins en troisième". Difficile, en effet, de ne pas être saisi d’une irrépressible envie de beugler en chœur "quelque chose en toi ne tourne pas rond" et de faire "nananananana" pour imiter le riff de guitare. On est tous pareils…

Direction le bar 4. QG des mêmes habitués depuis des années. Retrouvailles, embrassades… Le soleil cogne dur cet après-midi sur Carhaix (enfin il fait 22 degrés). La bière étanche les gosiers un peu secs. Le festival est bien lancé.

C’est le moment idéal pour s’écouter Kaiser Chiefs. En faisant un petit effort et vu le gigantisme du festival, en fermant les yeux, on se croirait presque à Glastonbury. Les Anglais déroulent un set efficace, bien maîtrisé. Le chanteur entre sur scène en lançant un "DeizMad" ("bonjour" en breton, pour nos amis parisiens) convenu mais qui enflamme le public. Riffs efficaces, gouaille toute British, toucheelectro… Tout cela sent les réminiscences baggy de la scène Madchester mais reste terriblement efficace.

Re - bar 4, en attendant ce qui reste pour le vieux fan de pop indé anglaise que je suis LE concert du jour, voire du Festival : Pulp. Jarvis Cocker est en grande forme. Costard noir suédé, chemise verte de dandy, Chelsea Boots avec talon cubain… Toujours cette éternelle dégaine d‘étudiant aux Beaux-Arts. Le reste du groupe prête un peu à sourire, surtout le guitariste de gauche qui me fait furieusement penser à mon conseiller financier avec sa chemisette blanche. Le groupe démarre fort avec "Do You remember The First Time". Et là c’est parti, l’effet madeleine de Proust est immédiat. On se croirait en 95, en pleine gloriole britpop. On assiste à du grand Jarvis. Il assure le show, semble ravi de jouer sur la scène Kerouac qu’il cite entre certains morceaux. Le grand moment, parmi tant d’autres restera la mise en scène délicieusement salace sur "This Is Hardcore", où Jarv’ transforme son micro en objet phallique. Certes, c’est une reformation, c’est en vogue, trop souvent pour le pire, mais là c’est pour le meilleur à chaque titre. Puis vient malheureusement l’heure du dernier morceau, un "Common People" orgasmique. Voilà, c’est fini, retour à la réalité, "I wanna live likecommon people". Retour au bar 4…

La nuit tombe quand Scorpions envahit la scène Glenmor. Un peu avant dans la soirée, on avait pu juger sur pièce pendant la conférence de presse du groupe que le look et la pratique du hard rock après 50 ans devraient être tout simplement interdits par la convention de Genève. Même si l’on a tous honteusement eu une cassette du groupe teuton pendant cet âge ingrat qu’est l’adolescence, point de Madeleine de Proust ici. Tous les clichés du hard rock sont concentrés pendant l’interminable prestation du combo allemand. Le look total cuir, le strass, les solos de guitares, le batteur perché au-dessus du groupe, qui nous gratifiera d’un douloureux solo, ponctué par le sacrifice cul sec d’un pinte de bière… Sooooooo rock’n roll baby… Et puis bien sûr, les papys teutons nous gardent le meilleur pour la fin : les fameux "slow braguette" qui ont fait la renommée de Klaus Mein et de ses sbires. C’est donc parti pour un combo "Still Loving You" et "Wind Of Change". Quelques couples ne résistent pas et dansent… On est toujours au bar 4. On commence à être un peu pétés. On allume un briquet près d’un couple de 25 ans qui a peut-être été conçus sur "Still Loving You". Visiblement, ces jeunes gens n’ont aucun sens de l’humour et la jeune fille nous gratifie d’un majeur tendu. Classe… Et puis vient l’heure du soulagement, Scorpions sort de scène.

Direction Kerouac pour essayer de se trouver une place pour voir Snoop Dogg. La scène Kerouac est un peu petite pour le roi des Pimp. Le public est bigarré, on croise pas mal de petits mecs de 15-20 ans en marcel / jean Kaporal’s / gourmettes / chaîne en or qui se verraient bien, eux aussi, dans une villa sur la West Coast entourés de meufs méga bonnes en string autour de la piscine. Malheureusement, la réalité les rattrape. Ca se la donne un peu, c’est assez drôle…

Je n’ai pas la patience de me faufiler vers les premiers rangs. Je me dirige à regret vers l’espace presse et je suis sur un écran la prestation de Snoop qui a ramené un invité de choix : Warren G. C’est  un show de rappeur US. C’est parfois un peu gros, mais encore une fois très efficace.

Il commence à se faire tard. Le cagnard de l’après-midi a laissé place à l’humidité bretonne, et la fatigue commence à se faire sentir. Avec quelques camarades, on se motive pour aller voir la prestation de Mondkopf. Le Toulousain s’active devant ses macbook. Il alterne entre  beats lourds, efficaces et atmosphères plus ambiantes, moites et pesantes. On se dit qu’il faut encore tenir 3 jours et qu’il serait raisonnable d’aller se coucher. On s’exécute.

Après une nuit courte, Carhaix se réveille. Vers 11 heures, les terrasses sont déjà bondées et l’expression "manger dans son verre" prend tout son sens. On sait bien que la journée va être longue. On attend aujourd’hui certains groupes avec une certaine excitation : Foals, Miles Kane, Stromae, The Bellrays… J’ai toujours du mal à croire que je vais voir David Guetta ce soir. S'il y a bien un artiste que je ne pensais jamais voir, c’est bien lui. Mais c’est aussi cela qui fait le charme de Carhaix. Une immense boule à facettes est prévue pour le pape de l’électro. Electro ? Saint Kraftwerk, priez pour nous.

 

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En savoir plus :
Le site officiel du Festival des Vieilles Charrues
Le Myspace du Festival des Vieilles Charrues


        
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# 17 mai 2020 : le joli mois de mai

Après tout ce temps confiné, l'impression d'une liberté quasi retrouvée n'a d'égale que la prudence avec laquelle il faut aborder ses semblables. En attendant des jours meilleurs, voici de quoi se mettre du baume au coeur avec notre petite sélection culturelle hebdomadaire.

Du côté de la musique :

"Chante-nuit" de Facteurs Chevaux
"9 songs" de Pierre
"Sex education" de Ezra Furman
"Cage meet Satie" de Anne de Fornel et Jay Gottlieb
Interview de Batist & the 73' réalisé à l'occasion de son live Twitch dont des extraits accompagnent cette entretien
"Hundred fifty roses" de Dune & Crayon
"F.A. Cult" de Hermetic Delight
"Love is everywhere" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Hum-Ma" de Les Enfants d'Icare
"Spirals" de Sébastien Forrestier
et toujours :
"Soir paien" de Alexis Kossenko, Anna Reinhold & Emmanuel Olivier
Interview de Morgane Imbeaud accompagnée d'une belle session acoustique
"Enrique Granados : Oeuvres pour piano" de Myriam Barbaux-Cohen
"For their love" de Other Lives
"Schubert, sonates pour piano D.845 & D.850" de Philippe Cassard
"Nothing is never over" de The Eternal Youth

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Cléopâtre in love"
"Affordable Solution for Better Living"
"Queen Blood"
"One night with Holly Woodlawn"
du des classiques revisistés :
"Antigone"
"La Dame de chez Maxim"
des comédies de moeurs:
"La garçonnière"

"Deux hommes tous nus"
du boulevard :
"Panique au Plaza"

"Grosse chaleur"
"Oscar"
du côté des humoristes :
"Shirley & Dino à Marigny"
"Philippe Lelièvre - Givré !"
Au Théâtre ce soir :
"Trois partout"
"Quand épousez-vous ma femme ?"
"J'y suis, j’y reste"
et une échappée opératique de classiques recontextualisés :
"Madame Butterfly" de Puccini
Pelléas et Mélissande" de Debussy

Expositions :

voir et revoir:
la récente exposition "Le Rêveur de la forêt " du Musée Zadkine en vidéo et avec les images commentées sur le site du musee
et la rétrospective "Christian Dior - Couturier du rêve" qui s'est tenue au Musée des Arts Décoratifs avec une visite-reportage réalisée par Benjamin Wu assortie des commentaires des commissaires
sillonner l'Hexagone en direction de l'exposition"Balenciaga, Magicien de la Dentelle" à la Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais et du Musée La Piscine de Roubaix
partir ensuite pour l'Europe :
au Pays-Bas avec le Musée Van Gogh à Amsterdam et la visite virtuelle de chacun des quatre niveaux de monstration
puis au Danemark au Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague
et encore plus loin en Turquie au Pera Museum d'Istanbul
et en Corée du Sud pour explorer en 6 étapes le National Museum of Modern and Contemporary Art
enfin revenir à Paris au Musée du Louvre avec les visites commentées par les commissaires des expositions "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" et "Un rêve d'Italie, la collection Campana"
et finir en musique avec un revival musical avec l'exposition en ligne "Mai 68 - De la révolte à la légende" au Musée de la Sacem

Cinéma at home avec :

voir ou revoir :
de la romance avec "Coup de foudre au Caire"
de la comédie musicale hollywoodienne avec "Mariage royal" de Stanley Donen
de la comédie dramatique avec "Coffee and Cigarettes" de Jim Jarmush
du policier avec "Jeff" de Jean Herman
du thriller avec "Volte face" de John Woo
du western avec "Mon nom est personne" de Tonino Valerii et Sergio Leone
du fantastique avec "La femme aux bottes rouges" de Juan Luis Bunuel
de la comédie avec :
"Absolument Fabuleux" de Gabrieh Aghion
"Cash Express" de Jerry Zucker
au Ciné Club avec des films des années 50 :
"Topaze" de Marcel Pagnol
"Sacré jeunesse" d'André Berthomieu
"Vous n'avez rien à délarer ?" de Clément Duhour
une curiosité avec "Le Père Noël contre les Martiens" de Nicholas Webster
et une rareté avec "L'invincible Kid du Kung Fu" de Eddie Niccart

Lecture avec :

"Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens
"Les lumières de Tel Aviv" de Alexandra Schwartzbrod
et toujours :
"Faites moi plaisir" de Mary Gaitskill
"La chaîne" de Adrian McKinty
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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